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tenir ù la cour et, de plus, rester en faveur auprès du cardinal de Richelieu. Quand Cha Fefuin présenta le plan d’un dictionnaire de Académie, Goinbauld fut chargé de revoir ce projet, reçut un mandat semblable au sujet des statuts de la compagnie, et revit, en dernier ressort, le jugement foi mule par elle sur le Cid.

Gombauld a laissé les ouvrages suivants : Endymion, sorte de roman (Paris, 162-t- 1G26, in-s°) ; Amarante, pastorale (Paris, 1631, in-8<>) ; Poésies (Paris, 1646, in-to) ; Lettres (Paris, 1647, in-8°) ; Sonnets (Paris, 1649, in-4°) ; Epigrammes (Paris, 1657, tn-12) ; Les Dtmaïdes, tragédie (Paris, 1G58, in-12) ; Traités et lettres touchant la religion (Amsterdam, 1CCS-1Ù78, in-12). Tous ces ouvrages sont tombés dans un oubli mérité, excepté le recueil des Epigrammes, réédité dans le format elzévirien (Lille, 1861, in-12).

GOMBEROUN, ville de l’imanat de Mascate. V. Goumroun.

GOMUERT (Nicolas), compositeur belge, né vers 1S40. Il doit être compté parmi les plus grands artistes du xvie siècle. En dehors de "intérêt historique, les compositions de ce musicien se distinguent par sa facilité dans le style fugué et l’imitation. Son style n’est pas moins remarquable par son élévation et sa fermeté. « Palestrina, dit M. Fétis, n’a rien produit de plus beau c|ue le Pater nos ter de Gombert, qui fut exécuté à, l’un des concerts historiques donnés à Bruxelles, et fit une profonde impression sur l’auditoire. « Nous ne pouvons donner ici la liste détaillée des œuvres nombreuses de Gombert, et nous renvoyons les lecteurs au catalogue donné par M. Fétis dans la biographie de ce musicien.

GOMUERT (Thomas-François-Joseph), architecte français, né à Lille en 1727, mort au . Rouit (Pas-de-Calais) en 1801. Élève rie Devigny, il commença sa réputation en construisant des hôtels particuliers, remarquables par leur belle ordonnance. Chargé, en 1772, de réédifiér l’hôtel des monnaies de Lille, il le reconstruisit sur les plans primitifs de 1085, sauf les dispositions intérieures, qui furent entièrement modifiées. En 1781, Gombert transforma le collège des jésuites en hôpital militaire. Ce travail, qui ne dura pas moins de dix ans, fut dirigé avec tant d’intelligence, qu’il valut à l’habile architecte le titre d’inspecteur général des ponts et chaussées de l’Artois et de la Flandre. Cette fonction lui permit de rendre d’éminents services à ces provinces, notamment en exécutant des travaux considérables pour empêcher les débordements de la Lys. Le magnifique pont de Nieppe, entre Bailleul et Armentièces, est l’ouvrage de Gombert.

GOMBEIIVILLE (Marin Le Roy de), poète et romancier, membre de l’Académie française à l’époque même de sa fondation, né à Paris en 1600, ou, suivant d’autres, àEtampes, mort à Paris en 1674. Fils d’un boursier de la chambre des comptes, il eut pour condis-ciple l’abbé do Marolles, qui fait son éloge dans ses Mémoires : Dès l’enfance, il montra un goût prononcé pour la poésie ; car, k l’âge de quatorze ans, nous le voyonsdébuterpar un volume qui ne contient pas moins de cent dix quatrains, fort médiocres du reste. Il composa ensuite des romans qui le rendirent célèbre parmi ses contemporains, mais qui aujourd’hui sont complètement oubliés. Il voulait bannir de la langue une foule d’expressions qui lui paraissaient surannées, et la conjonction car, entre autres, était l’objet de ses attaques continuelles. Un jour qu’il critiquait vivement ceux qui se permettaient d’employer un mot si malsonnant et si vulgaire, il se vanta de ne pas s’en être servi une seule fois dans son roman de Polexaudre ; ce qui était faux, du reste, comme il fut obligé plus tard de lu reconnaître, quand on lui eut montré dans son livre deux ou trois car, dont il avait perdu le souvenir.

Gomberville jouissait de 15,000 livres de renies, fortune assez considérable pour le temps ; il passait tous les ans la belle saison dans une propriété située dans le voisinage de la célèbre maison de Port-Royal, et de bons rapports s’établirent entre lui et les austères habitants de l’abbaye. Ce fut peut-être sur leurs conseils qu’il cessa, pour quelque temps, de composer des romans et qu’il parut vouloir s’appliquer à des œuvres plus sérieuses. Comme la plupart des littérateurs de son temps, il faisait souvent paraître dans divers recueils des pièces de vers, dont quelques-unes excitèrent l’admiration générale ; mais oh sait combien le public d’alors était prodigue de son admiration. Son fameux sonnet sur le Saint Sacrement, qui fit tant de bruit, paiakrait aujourd’hui digne à peine d’un écolier. On a de Gomberville les œuvres suivantes : Discours des vertus et des cices de ihistoire, et de la manière de ta bien écrire, avec un Traité de l’origine des Français (Paris, 1620, in-4" très-rare) ; la Caritie, roman (Puris, 1622, in-8o) ; Polexandre, roman (Paris, 1032-1639, in-4<>) ; c’est le meilleur de ses romans, mais la fable est trop intriguée, et l’esprit du lecteur s’égare dans un dédale inextricable ; la Jeune Alcidîane (Paris, 1051, ! in-8°> ; c’est la suite de Polexundre, et elle devait être encore continuée ;aCythérce (Paris, 1640-1642, 4 vol) ; la Doctrine des mœurs, tirée de la ■philosophie des stoîques, etc. (Paria, 1646, in-fol.- ; 1648, in-12). Meution GOMB

nons, en outre, des poésies éparses dans divers recueils, notamment des sonnets ; une édition des poésies de Maynard (avec préface)’ ; les Mémoires du duc de Nevers ; des vers latins, etc.

GOMBETTE adj. f. (gon-bè-te — rad. Gombaud, n. pr.). Hist. Se dit des-lois que promulgua le roi Gombaud ou Gondebaud : Les

lois GOMBETTES.

— Encycl. C’est sous le nom de loi nombelle que les jurisconsultes et les historiens désignent la première loi des Bourguignons ou Burgondes. On sait que les peuplades qui vinrent s’établir dans les Gaules adoptèrent assez généralement les lois romaines. Sous la conduite de Gombaud, les Burgondes, fraction des Wisigoths, avaient abandonné l’Italie épuisée, pour venir s’établir en Gaule. Gombaud conduisit sa tribu jusque dans cette admirable contrée qui offre a la fois les plus riches coteaux et les plus riantes vallées de France. Les Burgondes s’arrêtèrent dans ce pays qui, de leur nom, devait s’appeler la Bourgogne. Les immenses avantages que présentait un pays presque vierge, défendu de tous côtés par de sérieuses fortifications naturelles, enchaînèrent l’humeur vagabonde de ces barbares. Ils s’aoclimatèrentfaoilemeiit àl’ombre des coteaux de Nuits, de Saint-Jacques, de la Côte-d’Or. Leur séjour à Rome et dans le nord de l’Italie n’avait pas été sans influence sur les chefs de ces tribus. La législation romaine, qu’ils avaient pu étudier de près, les avait séduits, par son côté philosophique et inoral. Ils en avaient conservé le texte, qu’ils voulurent approprier aux mœurs, aux habitudes, aux coutumes de leurs compagnons. C’est surtout le code Théodosien qui servit de base à la législation mixte qui allait régir les Bourguignons. En 502, Gombaud, ou, suivant quelques historiens, Gondebaud, troisième roi des Bourguignons, promulgua, à Lyon, une sorte de code, tout à fait imbu des idées romaines, et qui nous est parvenu Sous le nom de loi gombette. Il est facile, en comparant le texte de cette loi avec celui du code Théodosien, de voir quelle influence eut la loi romaine sur la loi bourguignonne. Une des plus remarquables prescriptions est celle qui accorde aux Romains établis en Bourgogne les mêmes droits qu’aux vainqueurs. Il faut remarquer aussi cette mesure tout empreinte de la politique romaine, qui consistait à laisser aux vaincus nu moins le tiers des terres conquises. Quelques années après, en 519, Sigismond, fils et successeur de Gombaud, complétait cette loi par une seconde partie plus en harmonie avec tes progrès de cette nation déjà florissante. Depuis cette époque, chaque souverain y ajouta de nouvelles prescriptions, répondant ainsi aux exigences d’une civilisation qui se développait. Mais, en 840, Louis le Débonnaire, en sa qualité de suzerain, abrogea’ cette loi chère aux Bourguignons, pour lui substituer les Capitulaires de Charlemagne.. L’histoire nous apprend que cette violente mesure n’eut pas un effet immédiat. Pendant longtemps, les textes prohibés de la loi gombette restèrent en vigueur, et ce peuple énergique continua à obéir aux dispositions abolies par les Capitulaires. Quand les coutumes commencèrent à avoir force de loi, et furent à peu près légalement reconnues, les jurisconsultes furent assez étonnés de retrouver, dans ce qu’ils croyaient le résultat des relations, des habitudes, des mœurs, les prescriptions à peine modifiées de la loi gombette. Il existe d’assez nombreuses éditions de cette loi célèbre. Lindeborg l’a comprise dans son Codex leyum antiquarum (Francfort, 1613), et, tout dernièrement, en 1855, M. Peyré en a donné une excellente traduction, qu’il a publiée à Lyon, la ville même où, treize cent cinquante ans auparavant, Gombaud la promulguait pour la première fois.

GOMBIN s. m. (gon-bain). Pèche. Nasse cylindrique, ayant deux entrées garnies de goulets.

GOMBIN, ville de Russie d’Europe (Pologne), gouvernement et à 30 kilom, O. de Varsovie ; 3,350 hab.

GOMBO s. m. (gon-bo). Bot. V. qombadd.

GOMBOUST (Jacques), ingénieur français et auteur d’un plan de la ville de Paris, qui parut en 1652, le premier de tous les documents graphiques concernant la capitale, qui soit réellement levé d’après les principes de la géométrie. Il indique le moment de transformation du vieux Paris en Paris moderne ; à l’époque où iffut exécuté, la capitale conservait encore une partie de son ancienne physionomie. Il est composé de neuf feuilles

et a été dressé à- l’échelle de. Il s’arrête,

1000 ’

à l’E., à l’entrée du faubourg Saint-Antoine ; à l’O., au commencement du Cours-la-Reine ; au N., à l’hôpital Saint-Louis et au clos Saint-Lazare, et il s’étend, au S., jusqu’au point où fut construit l’Observatoire. Les églises, palais, remparts et tous les édifices.remarquables sont tracés à vol d’oiseau, c’est-à-dire en élévation. Ce plan de Paris est orienté de manière à présenter de face les portails des églises, c’est-a-dire que l’O. est au bas de la carte. Le haut de la feuille est occupé par une vue de Paris prise de Montmartre.

GOMBR1ES (les), petit pays de l’ancienne

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France, dans le Valois, actuellement dans le département de Seine-et-Oise,

GOMBHOON, Yflarmozia des anciens, ville et port de l’Arabie, prov. de Kinnan, sur le golfe Persique. ù 19 kilom. N.-O. de l’île d’Ormuz, par 27° 18’ de lat. N., et 54<> 10’ de long. E. ; 6,000 hab. Exportation de tapis, fruits secs et tabac. C’était autrefois uneville florissante et qui faisaitun tel commerce que les Anglais, les Français et les Hollandais trouvèrent avantageux d’y.entretenir de grandes factoreries ; mais, à la suite de querelles avec les indigènes, les factoreries furent détruites et la ville abandonnée par les Européens, qui choisirent Abouschr pour l’entrepôt de leur commerce. Avant cet événement, la ville comptait 30,000 habitants. Elle est environnée d’un mur de terre qui a environ 1,200 mètres de circonférence. Ses maisons ont des toits plats ; elles offrent à l’intérieur assez de commodités. Les rues, comme celles de toutes les villes de l’Orient, sont étroites et sales. Le plus bel édifice de la ville est le palais du cheik, qui était primitivement la factorerie hollandaise et qui est devenu la résidence du chef arabe. En face de la ville existe un excellent ancrage, où lesbâtiments peuvent parfaitement s’abriter. Le cheik de Gombroun est sous la dépendance du sultan de Mascate.

GOMER, peuple nommé par la Bible parmi les descendants.de Japhet, et sur l’identité duquel on a émis différentes hypothèses. Bochart, s’appuyant sur une ressemblance étymologique extrêmement précaire, prétendait assimiler la nation de Gomer aux Phrygiens, parce que les racines qui entrent dans la composition de ces deux noms ont toutes deux le sens de brâler, être consumé (par le soleil). D’autres auteurs, et parmi eux Calmet, veulent y voir les Ciinmériens ou Kimmerioi, dont parlent’Homère (O’Iyisée, XI, xiv) et Strabon (I, xiv ; v, 169). Aussi loin que remontent les traditions historiques, nous trouvons que les Cimmériens habitaient au N.-N.-Ë. de la mer Noire, et Hérodote (IV, xi) nous fait connaître que l’invasion des Scythes les refoula en masse dans l’Asie Mineure, vers une époque qu’on peut évaluer approximativement au vue siècle avant J.-C. On pense généralement qu’ils ont donné leur nom à la presqu’île de Crimée ou Krirn. On a cru encore reconnaître ce peuple dans les Comars, de l’historien Josèphe, et les Chomaroi, que Ptolémée place dans la Bactriane, non loin de l’Oxus.

GOMER, fils de Japhet, dont les descendants prirent le nom de Gomérites et s’établirent près de la Syrie. C’est à Gomer que les habitants de la Galatie et les Cimbres faisaient remonter leur origine. ■ Selon quelques auteurs, dit Moreri, Gomer était père des Italiens et des Gaulois, sous les divers noms de Galluset d’Ogygès.H vint en Italie, à ce qu’on croit, l’an du monde 1860, et. avant la naissance de J.-C, 2175. » Il peupla les Iles de la Méditerranée, la Grèce, l’Italie, la Gaule.

t GOMEKA (île de), en’latin Capraria, île de l’océan Atlantique, une des Canaries, à 36 kilom. de Palma. Elle est de forme presque ronde et a une superficie de 1,488 kilom. carrés. L’intérieur est montagneux et raviné. Le territoire est fertile et baigné par de noinbreux cours d’eau ; 17,000 hab. La localité la plus importante est Saint-Sébastien. Cette île produit des vins blancs et limpides comme de l’eau. On leur reproche d’être faibles et trop piquants. Cependant, après deux eu trois ans de garde, ils deviennent fort agréables ; on en récolte environ 1,100 pipes par an, dont une paràe est convertie en eau-devie,

GOMERA, rivière de l’Afrique occidentale, dans l’empire du Maroc. Elle descend du versant septentrional d’un contre-fort de l’Atlas, coule du S. au N. et se jette dans la Méditerranée près de Vêlez - Gomera, après un cours de 00 kilom.

GOMÉRITE s. m. (go-mé-ri-te-de Gomer, n, pr.j. Kthnogr. Descendant de Gomer, fils de Japhet.

GÔMES (Fernando), navigateur et commerçant portugais du xve siècle. Il afferma au roi Alphonse V, en 1469, le commerce de la côte d’Afrique, celui de l’ivoire excepté, moyennant une redevance annuelle de 500 cruzades et l’obligation de découvrir cent lieues de côtes par an. C’est à la dernière clause de ce Contrat que fut due la découverte de la côte de Mina, d’où l’on tirades quantités énormes de poudre d’or, et celle des îles Fernando-Po, Annobon, Saint-Thomas, etc.

GOMES (Stephan), navigateur portugais au service de l’Espagne. Il vivait dans la première moitié du xvie siècle. Après plusieurs voyages maritimes, il fut attaché, en qualité de pilote, au Suu-Antonio, un des vaisseaux de la flottille qui quitta l’Espagne, sous les ordres de Magellan, en 1519, pour aller chercher un passage au sud de l’Amérique. Goines croyait mériter beaucoup mieux qu’un emploi de pilote. Il éprouva donc une vive irritation et ’ ressentit contre Magellan une jalousie qui se traduisit, pendant toupie cours de l’expédition, par une opposition des plus accusées. Au mois d’octobre 1520, Magellan pénétra dans le célèbre détroit qui porte depuis lors son nom, et envoya le San-Antonio explorer un

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canal plus au sud. Gomes profita de cette circonstance pour faire révolter l’équipage, mettre le capitaine aux fers, et prendre le commandement du navire, avec lequel il revint en Espagne, en mais 1521. Pour excuser cet acte de révolte, Gomes allégua le mauvais état du Sait-Antonio, le manque de vivres, la sévérité de Magellan, et fut mis en liberté après une courte détention. En 1524, il lit partie du conseil de navigateurs et de diplomates réunis pour déterminer une ligne de démarcation entre les possessions ma ri limes de l’Espagne et du Portugal. À cette occasion, il proposa de chercher par le nord-ouest un passage pour les Moluques, afin de pouvoir faire concurrence aux Portugais. Charles V lui ayant donné le commandement d’une caravelle pour mettre cette idée à exécution, il partit en 1524, longea les côtes orientales de l’Amérique du Nord, arriva vers le 42e degré de longitude sans avoir découvert aucun passage, et revint en Espagne, après avoir capturé un assez grand nombre de naturels, qu’il vendit comme esclaves. La carte des terres découvertes par Gomes dans cette expédition a été tracée, en 1529, par Diego Ribero.

GOMES (Francisco-Dias), poëte et critique portugais, né à Lisbonne en 1745 ; mort en 1795. Il était fils d’un mercier qui, après lui avoir fait donner une assez bonne éducation, l’associa à son commerce. Tout en s’occupimt de son travail, le jeune homme se livrait a la culture des lettres, pour lesquelles il avait montré de bonne heure un goût prononcé. Il acquit bientôt une réputation brillante en pu’ bliant des poésies remarquables, sinon par la verve, du moins par la correction et.l’élégance du style, et des travaux de critique qui décèlent autant de finesse que d’érudition. Gomes mourut pendant une épidémie. L’Académie de Lisbonne, dont il était membre, fit imprimer à ses frais ses Œuvres poétiques (1799, in-8°), qui furent vendues au profit de la veuve et des enfants de l’auteur. Ces poésies comprennent des tragédies, des élégies, des odes, et un pofiine inachevé sur les saisons. Parmi les œuvres de critique littéraire, nous mentionnerons une fort remarquable dissertation intitulée : Analyse e cumbtnaçoes' filosoficas sobre a eloeuçao e estilo de Sdde Miruuda, Ferreira, Bernurdes, Caminha e Camoes (1790).

GOMES (Bernardiûo-Antonio), médecin portugais, né à Arcos, province de Mniho, en 1769, mort à Lisbonne on 1S23. Reçu docteur en 1793, il exerça quelque temps son art à Lisbonne, puis entra dans la marine militaire, fit un voyage au Brésil, fut chargé, après son retour en Portugal, d’aller combattre à Gibraltar une épidémie typhoïde (1801), puis devint successivement médecin de l’hôpital de la Maison royale (1805), et directeur de l’hôpital Saint-Lazare (1817). Celte même année, Gomes fut chargé d’accompagner au Brésil la princesse Léopoldine d’Autriche, et devint, quelque temps après, membre de l’Académie des sciences de Lisbonne. Ce savant médecin contribua beaucoup à propager l’emploi de la vaccine en Portugal ; il se livra à de nombreuses recherches sur la chimie végétale, obtint le premier la quinine pure, fit connaître les propriétés de l’ipécacuana, signala la racine du grenadier comme un remède efficace contre les vers intestinaux, notamment le ténia, entreprit de nouvelles recherches sur les maladies cutanées et s’occupa beaucoup des moyens d’arrêter les progrès de l’éléphantiasis en Portugal. Ses principaux écrits sont : Méthode pour traiter te typhus (Lisbonne, 1806) ; Essui deitmfsographique ou Description succincte et sijstémat’que des maladies cutanées (Lisbonne, 1S20) ; Lettre aux médecins portugais sur l’éléphantiasis (Lisbonne, 1821).

GOMES (Frnncisco-Agostinho), savant brésilien, né à. Bahia en 1709, mort en 1S42. Il contribua a fonder à Bahiu’une bibliothèque publique et envoya au Jardin botanique de Lisbonne un nombre considérable de plantes rares, Lors de la formation d un congrès constituant au Brésil, Gomes fut élu député ; mais ses infirmités l’empêchèrent de siéger. Goines a laissé, outre un grand nombre u articles et d’ouvrages manuscrits : Memoria apolotjelica par occasion de.~.er regeitadona camara electioa 0 tratado da commercio entre 0 Brasil e Portugal (1S36).

GOMES DE OLIVEIRA (Antonio), poète portugais, né à Torres-Novas. Il vivait au xviis siècle et s’est fait connaître par dea Idilios maiitimus (Lisbonne, 1617, in-S°), qui ne manquent pas de mérite. On lui doit^ en outre : Sauctos heroicos a el rei D. Jouo l V (Lisbonne, 1641) et plusieurs ouvrages manuscrits, entre autres V’Hercuiéide, poëma épique.

GOMETTY, rivière de i’Indoustan anglais.

V. GOIIMTY.

GOMEZ (Fernando), capitaine espagnol, né à Tolède en 1138, mort eu l I, i2. Il se signala dans les guerres contre les Maures et les Portugais, et fit prisonnier, dans une bataille, Alonzo Enriquez, fils du roi Henri de Por* tugal ; mais, après s’être fait remarquer par sa valeur, il se fit tellement remarquer aussi par sa conduite désordonnée, que le roi Ferdinand se vit contraint de l’éloigner de sa cour et de lui retirer le commandement qu’il avait dans son armée. Un jour, Gomez