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trement et des domaines, il se prépara k suivre la même carrière et entra au ministère des finances. Il était parvenu en 1SG8 au grade de sous-chef de bureau, lorsque ses succès littéraires le décidèrent à donner sa démission. Il avait débuté en 18G3, auThéâtre-Français, par une petite comédie en un acte, en vers, Trop curieux, qui n’avait obtenu qu’un succès d’estime. Deux ans après, en 1865. il fit représenter au Gymnase les Victimes de l’argent, comédie en trois actes, et les Récoltées, en un acte, en vers. Cette dernière pièce fut très-goûtée et charma beaucoup

es connaisseurs ; elle fit à M. Gondinet une

réputation d’homme de talent et de goût. La Cravate blanche, un acte en vers libres (1S67), et le Comte Jacques, trois actes en vers (1868), joués sur le même théâtre, attirèrent encore à leur auteur les éloges des critiques, qui comparaient ces pièces à des « bijoux fins, ciselés avec amour par un artiste consciencieux et délicat. » Les Grandes Demoiselles (Gymnase, 1S68), un acte, beaucoup moins travaillé, obtint de la foule un plus bruyant accueil. Enfin Christiane, en quatre acies, représentée, en 1872, au Théàire-Français, sans posséder les qualités qui font les grandes œuvres, plaça M. Edmond Gondinet dans un rang distingué parmi nos auteurs dramatiques. Cette comédie, enjouée et touchante, d’une honnêteté sympathique, d’une gaieté tempérée, agréable et gracieuse, fut applaudie du public avec chaleur. Nous devons encore mentionner de cet auteur : Gavaut, Minard et C’<e, comédie en trois actes (1860) ; le Plus heureux des trois, en trois actes (Palais - Royal, 1870), en collaboration avec Eugène Labiche ; Paris chez lui, en trois actes (Gymnase, 1872), etc.

GONDIOC ou GO.NDÉH1C, deuxième roi des Bourguignons, mort vers 473, commença à régner en 436. Les conquêtes de Gondienire avaient été réduites par Aétius aux contrées qui correspondaient à la Savoie, k la Bresse et au Chablais. Gondioc, tantôt allié des Romains et décoré par eux de titres pompeux, tantôt leur ennemi et leur vainqueur, parvint, soit par ses armes, soit par des traités, à étendre ses possessions dans la Gaule de l’est et à posséder même la grande Séquanaise, la Viennaise, la basse Alpine, la première Lyonnaise, etc. Il mourut, laissant quatre fils (Chilpèric, Gondebaud, Godomar et Gondegisile), qui se disputèrent à main armée son héritage.

GONDIOC11E, reine franque, également désignée SOUS les noms de Gomlioilo, Goudinque,

Goiiciiieiiqno, née vers 500. Elle épousa en premières noces Clodomir, roi d’Orléans, et, après la mort de ce prince, tué à la bataille do Véséronce en 52-1, elle se remaria avec Clotaire Ier, rpi Je Soissons, frère de son premier mari. De son union avec Clodomir, Gondioche avait eu trois fils ; deux d’entre eux, Gonthaire etThibald, furent mis à mort par Clotaire Ier ; le troisième parvint à s’échap Ser : c’était Clodoald, plus connu sous le nom e saint Cloud. GONDJLII, fille de Frévak, qui devint l’é Eouse de son frère Iradj, d’où descendent les abitants de l’Iran, d’après les Parsis.

GONDOK ou GUNDUK, rivière de l’Indoustan anglais. Elle prend sa source dans le Thibet,

f>ays de Zang, traverse la chaîne de l’Himanya, à l’O. du mont Everest, sépare l’ancien royaume d’Oude de la province de Bohar, et se jette dans le Gange iil’E. de Patna, après un cours de 800 kiïom. Navigable sur une grande partie de son cours.

GONDOKOHO, village de l’Afrique centrale, sur la rive droite du Bahr-el-Abiad (un des cours d’eau qui concourent à former le Nil), dans le pays des Baris, par 4° 54’ de lat. N. et 29° îô’ de long. E. Climat chaud, pluies fréquentes et abondantes pendant neuf mois de l’année (de février à décembre) ; végétation des plus vigoureuses. L’herbe y prend des proportions telles que les buffles eux-mêmes y disparaissent, et, dans les lacunes qui bordent le fleuve, les roseaux atteignent une hauteur de 8 à 9 mètres. Ainsi que Karthoum, Gondoltoro est un entrepôt d’esclaves, habité par des négriers de toute race et de toute langue. Tout voyageur qui n’arrive pas à Gondoltoro pour l’aire la truite des esclaves est considéré par les négriers comme un gêneur et exposé aune foule d’avanies. C’est, dit Samuel Baker, une. colonie de, coupe-jarrets, où l’on suborne les autorités pour se livrer sans crainte à toute sorte de crimes : « Il y avait à Gondokoro (1863) environ six cents marchands ; leur temps se passait à boire, à se disputer et à maltraiter leurs esclaves ; presque tous étaient continuellement ivres, et, lorsqu’ils se trouvaient ainsi, leur habitude invariable était de tirer des coups de fusil au hasard ; de la sorte, depuis le matin jusqu’au soir, les armes à feu partaient de tous côtés, les balles sifflaient quelquefois tout près de nus oreilles et souvent elles frappèrent la poussière à mes pieds. Je m’attendais à ce qu’une balle me traversât un jour la tête par accident : les marchands d’esclaves auraient été de la sorte débarrassés d’un espion. »

Brave et fier autrefois, le peuple de cette région est aujourd’hui composé de mendiants éhontés et d’ivrognes des deux sexes. Les trafiquants d’esclaves ont non-seulement tué, pillé, volé, la population, mais ils l’ont encore

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dépravée. « Il est aisé de comprendre, dit le capitaine Speke dans son Voyage aux sources du Nil, que le gouvernement autrichien se soit lassé d’entretenir ici des prédicateurs de l’Évangile. Sur vingt missionnaires qui, depuis treize ans, sont venus porter la parole de Dieu au bord du Nil, treize sont morts de la fièvre, deux de la dyssenterie, deux autres ont dû fuir avec une santé à jamais détruite, et, en regard de tant de sacrifices, il serait impossible de placer une seule conversion qui méritât d’être signalée.»

GONDOLA ou GUNDDL1TSCII (Jean-François), poiite illyrien, né à Raguse en 15S8, mort en 1638. Il réforma le thuâtre de son pays, et, bien que ses drames soient empreints du faux goût italien qui régnait alors, ils no manquent pas de mérite. Son œuvre capitale est VOsmanide, épopée en vingt chants, où il retrace les malheurs du sultan Osman. Ce poème, plein d’énergie et de couleur locale, ne fut imprimé qu’en 1826. Deux chants ont élé perdus. Parmi ses autres écrits nous citerons’ : les Psaumes du roi pénitent (1620) ; Ariane, tragédie (1633) ; VKulévement de Proserpine, tragédie (Raguse 1843) ; un poème sur V/infant prodigue, une traduction en vers de la Jérusalem déliarée, qui a péri dans un incendie avec d’autres productions du même poète.

GONDOLAGE s. m. (gon-do-la-je — rad. gondoler). Action de gondoler, de se déjeter : Le gondolage est un effel de l’humidité.

GONDOLE s. f. (gon-do-le —ital. gondola ; du bas gr. kondu, vase à boire). Petit bateau plat, fort long, qui ne va qu’à rames, et qui est particulièrement en usage à Venise : Des gondoles toujours noires, car le principe de l’égalité se porte à Venise principalement sur les objets extérieurs, sunt conduites par des bateliers vêtus de blanc, avec des ceintures roses. (Mme de Staël.) La gondolk est un héritage du Bas-Empire ; son premier type est la caigue des Grecs. (Page.)

— Nom donné à des voitures publiques qui faisaient le service des environs de Paris ; Les gondoles soutiennent aujourd’hui sur la route de Versailles la concurrence avec les deux chemins de fer. (Balz.)

— Sorte de pliant, sans dossier et mobile : Je vois près de la cheminée une gondolk vide, venez-y. (Balz.)

— Petite soucoupe ovale, servant à baigner les yeux, il Petit vaisseau à boire, long et étroit, n’ayant ni pied ni anse.

— P. et chauss. Rigole pavée.

— Agric. Nom donné, dans les environs de Toulouse, aux petits fossés qui séparent les champs.

— Moll. Ancien genre de mollusques gastéropodes, qui- comprenait les bulles et les sonnets, et qui n’a pas été conservé, li Nom vulgaire des potelles, des tonnes, des volutes et autres coquilles. Il Gondole blanche. Nom vulgaire d’une coquille du genre bulle.

— Encycl. « Les gondoliers et les gondoles, dit Léon Renard dans ses Merveilles de l’art naoul, c’est tout ce qui reste aujourd’hui de la Venise d’Alexandre III, de cette Venise jadis si puissante, si riche, si brillante, si joyeuse. ■ Dans cette ville étrange, où les rues sont remplacées par des canaux, les gondoles, on le sait, ont été, de tout temps, les seuls moyens de transport, et ce sont les gondoliers qui servent de cochers. Les gon’dules sont des bateaux étroits, longs, et d’une grande légèreté. Le peu d’agitation des canaux, même au milieu des plus fortes tempêtes, permet de donner à la construction de ces bateaux moins de solidité que d’élégance. La poupe est pourvue d’un fer plat, dentelé et recourbé comme un 5. Le gondolier, armé d’une seule raine, est placé debout a lWrière ; il ne godille pas comme nos rameurs, qui placent, dans une échancrure pratiquée au milieu de la poupe, un aviron auquel ils impriment le mouvement de la queue d’un poisson ; mais il use avec une merveilleuse habileté d’un procédé que les nègres rameurs de nos colonies expriment par le mot pagayer. La petite chambre qui occupe le centre de chaque gondole [caponera ou fetza) est tapissée de drap noir. Le siège du fond est très-large et recouvert de maroquin de même couleur que les draperies ; sur les côtés sont deux places, qu’on hausse ou qu’on baisse à volonté. La place d’honneur, dans les gondoles, est à gauche. « Autrefois, dit Jal, cette caponera était décorée magnifiquement, quand elle appartenait a un noble seigneur ou a l’ambassadeur d’un souverain. Les sculptures, les ornements dorés, les brillantes étoffes faisaient de la felza un boudoir magnifique, riche détail dans un ensemble élégant et somptueux ; car, alors, la gondole pouvait se parer de couleurs éclatantes, de figures en relief, de capricieuses découpures. La loi a réformé ce luxe, ruineux pour beaucoup de patriciens, qui dépensaient pour leurs gondoles des sommes exagérées. Aujourd’hui, toutes sont uniformes, toutes également grandes, toutes peintes en noir, k l’exception de celle du patriarche de Venise (s’il est cardinal), qui a seule des passements de soie ou de laine rouge, flottant sur la couverture de la caponera. »

Le nombre des gondoles, qui était, au commencement de ce siècle, de six mille cinq cents, a beaucoup diminué aujourd’hui. Le costume des gondoliers conserve encore une

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physionomie nationale, et il ne diffère pas beaucoup de ce qu’il était dans les beaux temps de Venise ; leur coiffure est surtout élégante : c’est une sorte de bonnet phrygien, qui n’est pas parmi eux d’uniforme, mais qu’ils portent de préférence. Mmc de Staël parle « de gondoles toujours noires, conduites par des bateliers vêtus de blanc avec des ceintures roses. • On en rencontre de nos jours qui ont conservé ce costume ; quelques voyageurs se plaisent même à parer leurs gondoliers de costumes plus riches encore, et parfois les habitants de Venise font prendre a leurs gondoliers des livrées très-élégantes. L’habileté du gondolier comme rameur est toujours merveilleuse : c’est plaisir de les voir parcourir en tous sens les canaux et les lagunes de la cité des doges, sans jamais se heurter les uns contre les autres. Tous les voyageurs s’accordent à vanter leur adresse et leur belle humeur : bien différents, en cela, de nos automédons parisiens, ils sont discrets, serviables ; à quelque heure du jour ou de la nuit que ce soit, ils sont là, toujours prêts à vous conduire soit au Lido, soit aux environs de la Zucca, Quelques-uns sont des virtuoses, savent chanter d’une façon agréable des ai-rs vénitiens, comme le Tusso alla barcarola, par exemple, ou encore quelquesunes.de ces romances dont Rossini a reproduit deux couplets dans la leçon de chant du Barbier. Ils ont conservé avec soin les traditions des vieux gondoliers, qui excellaient à cadencer les vers. Au besoin, ils improvisent, et plusieurs de leurs canzonette sont des chefs-d’œuvre du genre. Un beau chant alterné, comme une flûte antique, S’en vient saisir votre âme et vous enlevé aux deux ; Vous pensez que ce chant, cet air mélodieux, Est le reflet naïf de quelque aine plaintive, Qui, ne pouvant, .le jour, dans la ville craintive, Épancher & loisir le flot de ses ennuis, Pur la douceur de l’air et la beauté des nuits S’abandonne sans peine à la musique folle, Et, la rame à la main, doucement se console.

A. Hardier.

GONDOLE, plateau de France (Puy-de-Dôme), à peu de distance de Saint-Amand-Talende. Quelques antiquaires ont prétendu que César y avait établi son camp pendant quil faisait le siège de Ciergovie. » On ne peut y méconnaître, dit M. Lfouillet (Statistique monumentaledu.dêparlemeul du Puy-de-Oôine), des travaux de castramèiation. Des pentes naturelles et très-rapides protégeaient ce camp des deux côtés : au N., un ravin creusé par la petite rivière d’Auzon ; au S., un escarpement laissé par la rivière d’Allier. Une tranchée et une levée de terre ont été faites au S.-O. pour défendre le troisième côté... On a trouvé a plusieurs reprises, sur cet emplacement, des médailles romaines, des débris d’armes, des amphores, de la poterie et des tuiles à rebord. La voie romaine qui se dirigeait d’Augustonemetuinà Ruessiuin passait près delà ; une petite portion en existe encore près de la Ribeyre. »

GONDOLÉ, ÉE (gon-do-lé) part, passé du v. Gondoler. Qui est déjeté, courbé : Bois

GONDOLÉ.

GONDOLER v. n. ou intr. (gon-do-lé — rad. gondole). Mar. Se dit d’un bâtiment dont les extrémités se relèvent comme celles d’une gondole : Ce brick gondolk trop.

— Techn. Se gonfler, se déjeter, se bomber : Ces bois ont gondolé. Certains vernis

GONDOL1CNT, pnlS s’éCuilleut.

GONDOLETTE s. f. (gon-do-lè-te — dimin. de gondole). Mar. Petite gondole.

GONDOLIER s. m. (gon-do-lié — rad. gondole). Batelier qui conduit une gondole : Les échos du Tasse ne sont plus dans Venise, et le gokdoltkr, qui chantait autrefois ses vers, rame silencieusement. (Lord Byron.) Tel qui fut ijondolier deviendra sénateur.

C. Delavione.

— Encycl. V. GONDOLE.

GONDOMAR, bourg d’Espagne, prov, et à 55 kiloin. de Puutovedra, au centre d’une vallée ; 7,500 hab. Industrie agricole, moulin à farine ; fabrication de tissus, commerce de bestiaux.

GONDON (SAINT-), village et commune de France (Loiret), eant., arrond. et k 7 kilom. de Gien, sur la rive droite de la Théone ; 1,074 hab. Ruines d’un château fort et d’une vieille tour. L’église dépendait autrefois d’un monastère qui lut fondé dans les premiers temps de la monarchie française.

GONDOU1N (Jacques), architecto français, né k Saint-Ouen-sur-Seine en 1737, mort k Paris en 1818. Élève de Blondel, il lit sous ce maître de brillantes études d’architecture, qui lui valurent le litre de pensionnaire du roi à l’École de Rome. Pendant son séjour en Italie, il se passionna pour les monuments et les ruines antiques, et en tira de nombreux dessins. Il rapportait de cette terre classique des arts un goût d’une pureté sévère. Il fut chargé de la construction de l’École de chirurgie. Ce monument, qui n’est autre que l’École de médecine d’aujourd’hui, est une œuvre remarquable, d’un grand caractère, et, selon Quutremère de Quincy, il doit être regardé comme l’ouvrage le plus classique du xvme siècle. Gondouin acquit tout d’un coup de la réputation.

De riches particuliers le chargèrent de la construction de leurs hôtels, et bientôt il fut

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1363

en possession d’une fortune considérable. A son retour d’un voyage qu’il avait fait en Italie, il trouva Paris en pleine révolution, et les esprits trop absorbés par la politique pour songer aux choses d’art.’ En 1795, il fut admis à 1 Institut ; depuis lors, il ne produisit rien d’important. À l’aire de soixante-dix-sept ans, il se maria en secondes noces avec une jeune fille qui mourut en lui donnant un fils. Il mourut lui-même quelques années après.

GONDOULI s. m. (gon-dou- !i). Comm. Sorte de riz des grandes Indes.

GONDOUU ou COODLOU-GONDOUB, célèbre ermitage de l’Inde, prov. de Mysore, dans l’Inde méridionale, desservi par des gourous ou prêtres de Vishnou.

GONDOVALD, surnommé Ballomer, roi d’Aquitaine, également connu sous les noms de

Gondebaiid, Gondevald, Gombaud, lié Vers

550, mort en 585. Il était fils d’une des concubines du roi Clotaire Ier, qui, sur le soupçon qu’il n’en était pas le père, le chassa de ses États, après lui avoir tait couper la longue chevelure qui était l’insigne des races royales frankes. Accueilli par le roi de Paris, Childebert Ier, reconnu par son frère Charibert, le jeune prince fut de nouveau rasé et chassé par Sigebert, roi d’Austrasie (507) ; il se réfugia en Italie, auprès de Narsès, puis à Constantinople, où les empereurs Tibère II et Maurice le comblèrent successivement de bienfaits. En 580, les grands du midi de la Gaule, mécontents de Chilpèric et de Gontran, et voulant se soustraire à l’influence des Franks et des Bourguignons, songèrent à se créer un roi qui dépendît entièrement d’eux. Ils envoyèrent à Constantinople le duc Gontran Boson, qui réussit à entraîner Gondovald en Gaule, après s’être engagé envers lui, par serment, dans douze églises de la cité impériale. Le prétendant fut d’abord caché dans une des îles de la Méditerranée, en attendant une occasion favorable. On l’en tira à la mort de Chiliiério (584) ; un1 grand nombre de leudesdu Midi l’accueillirent, et, grice à leur concours, il se vit bientôt maître de Toulouse, de Bordeaux, de Périgueux et d’une partie de l’Aquitaine, dont il lut proclamé roi. Ces succès rapprochèrent les deux maisons de Bourgogne et d’Austrasie, qui fomentèrentlatrahison parmi les partisans de Gondovald. Les grands qui l’avaient appelé furent les premiers à l’abandonner, et l’un d’eux s’enfuit avec ses trésors. Obligé de s’enfermer dans Comminges, le malheureux prince fut livré aux soldats du roi de Bourgogne et massacré (58r>).

GONDOZOLETTO s. in. (gon-do-dzo-lèttto). Connu. Fil de coton très-fln, fabriqué à,

Alep. Il PI. GONDOZOLETTI.

GONDRAN, montagne de France (Hautes-Alpes), au-dessus du village et du col du Mont-Geuèvre. Elle atteint 3,634 mètres.

GONDKAN (SAINT), village et comm. de France (Ille-et-Vilaine), omit, de Hédé, arrond. et à 23 kilom. de Rennes ; 333 hab. L’église renferme d’admirables vitraux du xvie siècle, figurant la l’assion du Christ, et une borne nuiliaire sur laquelle repose la cuve du bénitier.

GONDRECOIJRT, bourg de France (Meuse), ch.-l. de eaut., arrond. et à 30 kilom. de Commercy ; pop. ujrgl., 1,604 hab. — pop. tôt., 1,712 hab. Hospice. Scierie hydraulique. Environs pittore :-ques.

GONDRECOIJRT (Henri-Ange-Aristide DE), général et romancier français, né à la Guadeloupe eu 1810. Élève de l’École de Saint-Cyr, il en sortit sous-lieutenant d’infanterie en 1834, passa en Afrique eu 1837 et, tout en suivant brillamment la carrière des armes, se fit connaître, à partir de 1844, par la publication d’un assez grand nombre de romans agréables et écrits d’une plume facile. Lieutenant-colonel des chasseurs d’Afrique on 1855, colonel en 1859, il a élé promu depuis lors général de brigade et nommé, en 1867, commandant de l’Kcole de Saint-.Cyr.

Lorsque, au mois de juillet 1870, éclata la guerre entre la France et la Prusse, M. de Gondrecourt demanda à être déchargé du commandement de l’École de Saint-Cyr pour entrer dans le service actif. Mis alors à la tête d’une brigade de dragons du 4° corps d’armée, sous les ordres de Ladmirault, il prit part aux divers combats qui eurent lieu sous les murs de Metz, subit le sort de l’armée de Bazaine, qui capitula le 27 octobre 1870, et fut alors envoyé prisonnier en Allemagne. De retour en France, apivis la signature de la paix, M. de Gondrecourt a été nommé commandant de la subdivision de Lotet-Garonne, où, soutenu par le parti légitimiste, il s’est poiaé candidat k l’Assemblée nationale lors des élections complémentaires du 2 juillet 1871. Nous citerons parmi les nombreuses productions de M. de Gondrecourt : les Derniers Kerven (1814, 2 vol.) ; Médine (1845, 2 vol. in-8»), un de ses romans les plus intéressants ; la Marquise de Candeuil (184G, 2 vol. in-8") ; les Péchés mignons (1847, 2 vol. in-8") ; Un ami diabolique (1848, 3 vol. in-8") ; le Vont de l’oreille (1853, 7 vol. in-8°k le Chevalier de Pampelonne (1853, 5 vol.) ; Mademoiselle de Cardonne (1853, 3 vol.) ; le Baron da Gazette (1853, 5 vol.) ; Mémoires d’un vieu : r, garçon (1855-1856, 10 vol. in-8<>) ; les Prétendants de Catherine (1857, 5 vol.) ; le Légataire (1857. 2 vol.) ; la Vieille