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GLOT

— Eneycl. Méd. On désigne à la fois sons le nom de glossotomie l’amputation totale de la langue, i’ablation d’une pantie de cet organe, et même la simple section du filet. Le nlet ou frein delà langue s’insère quelquefois trop près (la la pointe, et cette disposition rend pour le nouveau-né la succion impossible. Il est indiqué de le diviser d’un coup de ciseaux. V. filkt.

On a proposé la glossotomie (résection d’une partie de la langue) pour remédier au bégayement. Un médecin ancien, Aétius, avait imaginé la section du frein ; de nos jours, on s’est spécialement passionné pour la section des musclesg^nioglosses. Pour mettre à. nu et diviser ces deux muscles, on n’a, en partant du plancher de la bouche, qu’à diviser la muqueuse et l’aponévrose sur la ligne médiane, et, sur les côtés, les glandes sublinguales. Toutefois, les résultats de la gtossotomie appliquée au bégayement ont été k peu près nuls. ’ *

La glossotomie comprend encore les excisions d’une masse de la langue envahie par une tumeur ou hypertrophiée. L’opération se fait alofs par excision avec -1 instrument tranchant, ou par la division avec l’écruseur linéaire de M. Chassaignae. L’excision présente de sérieux avantages quand il s agit d’enlever une portion bien limitée de ta langue, et qu’il est urgent de mettre les surfaces de section dans des conditions qui facilitent la réunion ; mais, quand il s’agit d’enlever une forte portion de l’organe, Tes avantages du bistouri sont moins évidents. L’inconvénient majeur est k coup sur l’hémorragie. 1/écraseur linéaire écarte ce sérieux danger, et, de nos jours, c’est l’instrument ordinaire des amputations de la langue. L’application en est d’ailleurs simple, et si la douleur est plus vive que celle que cause la laine tranchante, un n’a pas à faire, après l’opération, ces recherches atroces des artères k lier, qui sont toujours si cruelles. L’écraseur évite toute hémorragie.

GLOSSOTOM1QUE adj. (gloss-so-to-mi-ke — rail, glussotonti ?). Anat. et Chir. Qui appartient à la glossotomie : Procédés glossotomiqubs.

G LOS 1 EU, ville d’Angleterre. V. Gloces-

TER.

GLOTA, nom latin de la Cltde.

GLOTTAL1THE s. f. (glo-ta-li-te — de « Gltitta, iiuin propre de lieu, et du gr. lithos, pierre). Miner. Substance vitreuse, incolore, cristallisant en cubo-octaèdre, que l’on suppose être un ninphigèue de soude, avec huit équivalents d’eau, et que l’on a trouvée à Olorta. près de Port-Glasgow, en Écosse.

GLOTTE s. f. (glo-te — du gr. glôtla ou glossu, langue, qui se rapporte sans doute à la racine sanscrite gai, manger, avaler, ou peut-être à la racine eut, gai, pousser un son, la langue étant un des principaux instruments de la parole). Anal. Petite tante du larynx, par laquelle passe l’air nécessaire k la respirarion, et qui sert à former et à modifier la voix. |] Glotte inférieure. Glotte proprement dite. Il Glotte supérieure, Orifice supérieur du larynx.

— Antiq. Anche ou languette de la flûte des anciens.

— Eneycl. Les cordes vocales inférieures étant lus seuls organes nécessaires k la production du son laryngien, il convient de réserver ! e nom de glotte k l’ouverture circonscrite par le bord libre des cordes vocales inférieures. Les dimensions de la glotte varient suivant l’âge et le sexe des individus, et elles sont en rapport avec les caractères de la voix. Elle a eu moyenne om, n ?5 de longueur chez Ihomme adulte, etOm,020 chez la femme. Elfe est susceptible de s’agrandir et de se rétrécir ; ses bords peuvent se tendre et se relâcher sous l’influence de la contraction des muscles du larynx, et c’est ainsi’que la hauteur et le timbre de la voix se trouvent modifiés.

Dans l’état normal, la glotte est la partie la plus étroite du larynx. On y distingue une portion antérieure servant à l’émission des sons, et une partie postérieure plus spécialement en rapport avec les fonctions respiratoires et destinée un passade Je l’air qui Se rend aux.poumons ou qui en sort.

On peut reconnaître, avec Fabrice d’Acquapendeute, quatre états différents de la glotte : l’état de repos. Elle a alors la forme d’un triangle irrégulier dont la base regarderait en arrière ; Tes cordes vocales n’étant pas tendues, elle s’élargit périodiquement au moment de l’inspiration et se rétrécit au moment de l’expiration, h’état de dilatation. Ce sont les muscles crico-arythénoïdiens qui la produisent en faisant tourner le cartilage arythenoïde. Plus les cordes vocales se trouvent ainsi éloignées, plus la voix est basse. h’état de conslriction. À mesure que la glotte se resserre, la voix monte, absolument comme il arrive quand on souffle à travers une anche membraneuse plus ou moins tendue. L’état d’occlusion. Cet état de la glotte, qui ne permet plus le passage de l’air, ne peut durer longtemps. Il se produit chaque fois qu’après avoir emmagasiné de l’air dans nos poumons, nous faisons un effort violent.

GLOTTÉAL s. m. (glott-té-al — rad. glotte). Anat. Nom de l’un des cartilages du larynx’.

GLOTT1DIE s. f. (glott-ti-dî — dimiu. du gr.

GLOU

glâtta, langue). Bot. Genre de plantes, de la famille des légumineuses, tribu des iotéés, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Amérique du Nord.

GLOTTIQUE adj, {glott-ti-ke —rad. glotte). Anat. Qui a rapport a la glotte.

GLOTTIS s. m. (glott-tiss— du grec ^ZôMa, langue). Ornith. Syn. de chevalier.

GLOTT1TE s. f. (gtott-ti-te — rad. glotte). Pathol. Inflammation de la glotte.

GLOTTULE s. f. (glott-tu-le — dimin. du gr. glôtta, langue). Entom. Syn. de brituie, genre d’insectes.

GLOUCESTER, ville d’Angleterre. V. Glo-

CESTliR.

GLOUCESTER (Robert de), moine et chroniqueur. V. Glockstek.

GLOUGLOU s. m. (glou-glou — Onomatop. Les Latins ont dit de même glut-glut. Ainsi, partant d’un paysan ivre, un poète ancien anonyme disait :

Percutit e.l frangit vas ; vimim, de/luit, arsa Stricla fuit : glut glut murmurât unda soutins.

Ces vers nous sont rapportés par Casaubon, dans son Commentaire sur Perse. Remarquons que les Romains prononçaient gloutglout). Bruit que fait un liquide en sortant d’un vase à goulot étroit :

Qu’ils sont doux. Bouteille jolie,

Qu’ils sont dou, Vos petits glouglous !

Molière.

— Cri du dindon ; roucoulement du pigeon : Ses dindons on voyait la crête purpurine

Au milieu des glouglous se dresser et pâlir.

Bachaomont.

— Méd. Bruit spécial qui rappelle le lapement d’un chien, et que l’on entend au moment où l’air introduit dans les veines arrive dans le cœur.

GLOUKHOV, ville murée de la Russie d’Europe, gouvernement et k 208 kilom. N.-E. de Tcheruigov, sur la Verbovka ; 10,000 hab. Grande fabrique de draps, qui fournit une partie de l’armée russe ; Commerce actif de céréales et d’eau-de-vie. Gloukhov était autrefois la capitale administrative de la Petite-Russie. On extrait aux environs une espèce de terre glaise très-recherchée pour la fabrication delà porcelaine.

GLOUSSANT, ANTE adj. (glou-san, an-te — rad. glousser). Qui glousse : Toutes poules, quoique gloussantes et désireuses de cuutier, ne sont propres à ce métier. (O. de Serres.) Il ne nous paruit pas que les oiseaux nommés par Dampierre poules gloussantes soient de la famills de la poule d’eau. (BufF.)

GLOUSSEMENT s. m. (glou-se-man — rad. glousser). Cri de la poule ou d’un autre oiseau qui glousse : Les gloussements de la poule, du dindon.

GLOUSSER v. a. ou intr. (glou-sé — lat. glocire, de la même famille que le grec klàzein et l’allemand gluckeu. Il se peut que ces mots se rapportent k la racine sanscrite kal, cal, pousser un son, qui a fourni un grand nombre de mots aux langues aryennes). Crier de la façon particulière à la poule qui appelle ses poussins : Le dindon glousse. ■ La compagne du coq, les yeux sans cesse ouverts, De ses nombreux poussins marche et glousse entourée, Rouciier. GLOUT s. m. (glou). Glouton, gourmand. C’est un-paillard, c’est un mâtin, Qui tout dévore, Happe tout, serre tout ; il a triple gosier : Donnez-lui, fourrez-lui, le glout demande encore.

La Fontaine, Il Vieux mot.

— s. m- Ornith. Oiseau échassier du genre gallinule, qui habite l’Alsace et l’Allemagne.

GLOUTEBON s. m. (glou-te-ron — forme altérée de gleTtëron, qui est un dérivé de l’ancien français glelon, lequel semble se rapportera un primitif germanique signifiant s attacher à : anglo-saxon gothique Idoda, s’attacher, se fixer, adhérer a ; anglo-snxon clefoen ; irlandaiskladda, kladda ; hollandais kleeoen ; anglais to clenoe. Les ylouterons portent, en effet, des fruits hérissés de piquants, qui s’attachent aux habits, au poil et à la laine des animaux). Bot. Nom vulgaire de la bardane et du caille-lait. Il Petit ylouteron, Nom vulgaire de la lampourde et du grateron.

— Techn. Corps végétal quelconque, qui s’accroche à la toison des brebis : Enlever les glouterons à la main. L’extraction des clouterons au moyen de machines se répand de jour en jour.

GLOUTON, ONNE adj. (glou-ton, o-nelat. glulo, rad. glutus, gosier). Qui mange avec avidité, avec excès ; qui est entaché de gloutonnerie : Enfant glouton. Appétit glouton : Gargantua se conduit déjà comme le plus cancre et le plus glouton des moines de ce temps-là. (Sainte-Beuve.) Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons. J’ai dévorë force moutons.

La Fontaine. Souvent d’un plomb subtil que le salpêtre embrase, Vous irez insulter le sanglier glouton.

J.-B. Rousseau.

GLOU

Chasse des soldats nloutont La troupe flère et hagarde, Qui mange tous nos moutons Et bat celui qui les garde.

La Fontaine.

— Substantiv. Personne gloutonne : Une grande gloutonne. La gloutonnerie châtie le glouton. (V. Hugo.)

Nous voulons, disent-ils, étouffer le glouton Qui nous a pris Robin-Mouton.

La Fontaine. Vous n’exaltez, maîtres gloutons. Que la gloire des marmitons.

BÉBANOER.

— s. m. Mamm. Genre de mammifères de l’ordre des carnassiers, qui habite les régions arctiques  ; Il y a au Kamtschatka un animal appelé glouton, don ! la fourrure est si estimée que, pour dire qu’un homme est richement habillé, on dit qu’il est vêtu de fourrure de glouton. (Buff.) Il On dit aussi goulu.

— SyD. Glouton, goiiifrc, goulu, gourmand.

De ces quatre mots, gourmand a le sens le plus général-, il peut désigner, sans nucune idée accessoire, l’homme qui mange ou qui boit beaucoup, et il n’exclut pas une certaine recherche dans la qualité des aliments, filouton fait penser k l’énorme quantité des aliments qui disparaissent et sont comme engloutis. Goinfre n’appartient qu’au langage populaire et il dénote quelque chose de saie, de grossier dans la manière de manger. Enfin goulu peint l’avidité avec laquelle le mangeur se jette sur les mets ; il semble qu’il voudrait tout saisir avec sa bouche afin de ne rien laisser pour les autres.

— Antonymes. Frugal, sobre, tempérant. — Gourmet, friand.

— Eneycl. Mamm. Le glouton ou goulu est un carnassier qu’on a souvent comparé au blaireau, et qui se range dans la grande famille des mustéliens ou martres. Sa taille est k peu près le double de celle du blaireau ; sa forme générale est ramassée comme celle de l’ours. Il a la tète courte et forte-, les yeux petits ; les mâchoires années de dents très-robustes ; le cou allongé ; la queue médiocrement longue et fort touffue/surtout à l’extrémité. Les jambes, qui sont grosses et courtes, se terminent par des pieds k deini plantigrades, pourvus d’ongles forts et crochus, mais non rétractiles. Tout son corps est couvert de poils longs et abondants, châtains ou brunmarron, plus foncés en dessus, aux membres et le long du dos :

Le glouton habite les régions arctiques. Il présente, dans sa forme et surtout dans son pelage, suivant les localités, des différences qui ont porté quelques auteurs à reconnaître plusieurs espèces. Son nom indique suffisamment sa voracité ; il surpasse, sous ce rapport, tous les autres carnassiers. Il attaque indifféremment presque tous les animaux, même les plus grands ruminants ; aussi lui a-t-on donné le nom vulgaire de vautour des quadrupèdes. Comme il est très-bas sur jambes et, par conséquent, mauvais coureur, il ne peut les atteindre k la course ; mais son instinct lui suggère des ruses qui suppléent k l’agilité. Il grimpe sur les arbres et guette au passage les rennes et les élans, en ayant soin d’emporter un peu de la mousse dont se nourrissent ces ruminants. L’un d’eux vient-il k passer, le glouton laisse tomber sa mousse ; malheur alors au renne ou k l’élan s’ils s’arrêtent pour la manger l’Le glouton s’élance sur le dos de sa victime, la saisit au cou et lui ouvre les gros vaisseaux de cette région,en se cramponnant avec une telle force, k l’aide de ses griffes et de ses dents, que rien ne peut l’en détacher. Le glouton se rixe sur le cou ou sur la croupe de sa victime, lui suce la sang, lui déchire les yeux, creuse sans cesse ses plaies, la tue en détail. Il dépèce ensuite le cadavre, dévore avec avidité une partie de la chair, en avalant même la peau et les poils, et enfouit l’autre dans un trou creusé en terre, pour la retrouver au besoin. Il est aussi très-friand de la chair des castors, et détruit quelquefois des colonies entières de ces animaux. Il attaque les chevaux, ne dédaigne pas te poisson, et, à défaut de proie vivante, déterre et dévore les cadavres.

u II détruirait, dit V. de B -are, tous les autres animaux, s’il avait aut...." d’agilité que le loup. L’isatis, autre quadrupède moins fort, mais beaucoup plus léger que le glouton, lui.sert comme de pourvoyeur ; celui-ci le suit k la chasse, et souvent lui enlève Sa proie avant qu’il l’ait entamée, au moins il la partage ; car, au moment où le glouton arrive, l’isatis, pour n’être pas mangé lui-même, abandonne ce qui lui reste. Le glouton marche seul, où quelquefois arec sa femelle. On les trouve ordinairement ensemble dans les terriers. Les chiens, même les plus courageux, craignent d’approcher et de combattre le glouton ; il se défend contre eux des pieds et des dents, et leur fait des blessures mortelles ; mais comme il ne peut échapper parla fuite, l’homme en vient aisément à bout. D’ailleurs, cet animal, habitant un pays presque désert, vit avec tant de sécurité que, loin de fuir il l’aspect de l’homme, il vient k lui, et s’en laisse approcher sans montrer de crainte. »

Le glouton paraît perdre en partie son caractère cruel, lorsque les aliments lui sont fournis en abondance. La captivité contribue beaucoup aussi k changer son naturel. Bulfon

GLOW

a possédé pendant quelque temps un de ces animaux, dont le caractère semblait s’être fort radouci. Quand il a suffisamment mangé et qu’il lui reste de la viande, il la cache sous la paille de sa cage. Il marche en sautant, craint l’eau et parait très-actif. Il boit en lapant, comme les chiens, et, quand il est désaltéré, il jette avec ses pattes tout le reste de l’eau par-dessous son ventre.

La chair du glouton est mauvaise k manger ; aussi ne lui fait-on la chasse que pour avoir sa peau. La plus estimée est noire et comme lustrée ; cependant le poil a un reflet blanchâtre et luisant qui rappelle celui du satin. Celte fourrure, qui est très-chaude, est fort recherchée et d’un prix élevé, quand elle est bien choisie et bien préparée.

Le glouton avait autrefois une distribution géographique beaucoup plus étendue qu’aujourd’hui. Il a existé en France et en Allemagne, comme le démontrent les nombreux ossements fos-îles trouvés dans les brèches et dans les cavernes ; il faut dire que, d’après quelques auteurs, ces ossements appartiendraient à une espèce différente, qu’un a nommée glouton des cavernes. On a autrefois rapporté à ce genre des animaux qu’on en distingue aujourd’hui avec raison ; tels sont le carcajou.’le giison, le ratel et le taïra.

GLOUTONNEMENT adv. (glou-to-ne-man

— rad. glouton). D’une man.ère gloutonne,

avec gloutonnerie : Presque tous Tes enfants

mangent glootonnkmknt. (M"’c Monmarson.)

Les loups mangent gloutonnement.

La Fontaine.

GLOUTONNERIE s. f. (glou-to-ne-ri— rad. glouton). Vice de celui "qui est glouton, appétit glouton : La gloutonnerie et la gourmandise n’ont jamais manqué de sectateurs. (Portails.) La OLOUTONNERIB châtie le glouton. (V. Hugo.)

— Antonymes. Frugalité, sobriété, tempérance.

GLOUTRON s. m. (glou-tron). Bot. Autre forme du mot gloutkron.

GLOUX s. m. (glou). Bot. Syn. de glaux.

GLOUZE s. f. (glou-ze). Mar. Affaissement qui se produit dans les bancs de sable, aux endroits où ils sont imbibés d’eau.

GLOVATCHEWSKOI(Cyrille), peintre russe, né k Korop, gouvernement de Tcheruigov, en 1735, mort en 1SÎ3. Il étudia d’abord la musique, fut quelque temps musicien de la chapelle de l’impératrice Klisnbeth, puis s’adouiia k la peinture avec beaucoup du succès. Lors de la fuudatiuti de l’Académie des beaux-arts k Saint- Pétersbourg, Glovutchewsttoi en devint professeur (1759). puis bibliothécaire et trésorier (1765) ; enfin, en 1771, il reçut le titre d’inspecteur impérial. Cet artiste était en même temps un lettré. Ses tableaux historiques et ses portraits, qui sont particulièrement estimés, se font remarquer surtout par la pureté du dessin.

GLOVER (Richard), poète anglais, né à Londres en 1712, mort en 1785. Son père, qui était marchand et qui le destinait au commerce, ne lui fit donner qu’une éducation médiocre ; mais Richard y suppléa à force de travail, et devint même un des plus habiles hellénistes de son temps. Au milieu des préoccupations de la vie commerciale, il composa un long poème, Léonidas (1734, in-4o), qui eut un succès de parti, mais qui est aujourd’hui oublié ; quelques tragédies ; une ballade patriotique, le Spectre de l'amiral Hosier (1740), sorte de cri de guerre contre l’Espagne, qui est encore populaire aujourd’hui, etc. Membre du Parlement dès 1761, il devint un des chefs de l’opposition libérale et montra une haute capacité pratique dans tous les débats où des questions de commerce étaient agitées. Outre les ouvrages précités, nous mentionnerons : l’Athénaïde, épopée en trente chants (Londres, 1788, 3 vol.), qui est une suite à Léonidas, et qui fut publiée après sa mort ; Laudon, or the progress of commerce (Londres, 1739), poème ; Boadicca (1753), tragédie relative aux temps les plus reculés de l’histoire d’Angleterre ; elle eut douze représentations au théâtre de Drury-Lane ; Medea, tragédie avec chœurs (Londres, 1761), représentée sans succès en 1767. Cet écrivain a laissé un journal de sa vie, qui a été publié sous le titre de : Memoirs of a celebrated literary and political caracter (Londres, 1814). Cet ouvrage a fait penser que Glover était l’auteur des célèbres lettres de Junius.

GLOWACKI (Jean-Népomucène), peintre polonais, né àCracovie en 1803, mort en 1847. Il fit ses premières études à l’école des beaux-arts de sa ville natale, alla les continuer à Prague et k Vienne, devint, k sor> retour à Cracovie, professeur de dessin ad Ilycée Sainte-Anne ce fut ensuite envoyé, aux frais du gouvernement, en Allemagne et en Italie. Il passa deux années à Romo pour se perfectionner par l’étude des grands maîtres, et, k son retour, en 1835, fut nommé professeur de dessin k l’école des beaux-arts. Il peignit des tableaux k l’huile et des portraits, mais s’adouini de. préférence à la peinture du paysage. La plupart de ses œuvres dans ce dernier genre se trouvent reproduites dans le recueil intitulé : Vingt-quatre eues de la aille de Crurome et de ses environs, gravé k Paris par Jacottet et David (1836). Parmi Ses portraits, on cito ceux de l’archéologue Zebrawski, du prince Henri Lubomirski, du colonel SStarzyuski, du