Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/169

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les traits. Théodore se présenta tout de suite à son imagination effrayée. Ce souvenir glaça tous ses sens. Elle tomba par terre sans connoissance.

Revenue à elle, elle se trouva couchée sur un lit sans rideaux. La foible lumière d’une lampe, lui montra Ralberg assis auprès de son lit. Elle jeta tout de suite des regards inquiets autour de la chambre, dont l’immense grandeur, mal éclairée par la lampe, ne lui permit pas de s’assurer si celui qu’elle redoutoit par dessus tout s’y trouvoit en ce moment. Se levant alors avec peine sur son lit, elle saisit la main de Ralberg, et le conjura de la sauver, de la protéger contre Théodore. Ralberg, avec l’accent le plus doux que sa voix rauque lui permit de prendre, l’engagea à se tranquilliser et à bannir toute crainte. Elle fixa de nouveau sur lui ses yeux mouillés de pleurs, et lui serrant la main encore plus étroitement, elle s’écria :