Page:Lathom - La Cloche de minuit v1.djvu/20

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nière dont elle s’exprimoit dans ces circonstances, convainquit Alphonse que son frère n’étoit pas aimé. Cette conviction lui causa la satisfaction la plus vive. Cependant il désiroit toujours que Frédéric ne revînt pas.

Cinq années s’écoulèrent, avant qu’il reparût en Allemagne. Il fit un court séjour en Saxe ; après quoi il fut encore absent pendant deux ans. À son dernier retour, l’inquiétude et l’agitation de son esprit, parurent changées en une profonde mélancolie. Il se retira dans sa maison, et annonça le désir d’y mener une vie très-retirée.

Alphonse s’imagina que son frère avoit trouvé quelque moyen de gagner le cœur d’Anna, et que sa retraite n’étoit qu’un prétexte, pour éloigner ses trop justes soupçons. Cependant, il prit de nouveau la ferme résolution de poser toujours le doigt sur ses lèvres ; mais de tenir sans cesse ses oreilles et ses yeux ouverts.