Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sieurs semaines, et même quelquefois des mois se passent, sans avoir des nouvelles du reste de l’Europe. Ce retard est fort gênant et peut, dans bien des cas, être très-préjudiciable : dans le courant des hivers de 1798 et 1799, dans un temps, où les événemens marquans du Sud de l’Europe, donnaient pour ainsi dire la soif des nouvelles, on a été plusieurs fois cinq à six semaines sans en avoir aucunes.

C’est sur-tout, pour les nouvelles de la Grande Bretagne que le retard est plus long, parce que le paquebot anglais ne peut pas débarquer à Cuxhaven à cause des glaces. Du premier décembre au premier avril, c’est beaucoup si un ou deux peuvent passer. N’est-il pas inconcevable qu’un pays aussi commerçant que la Grande Bretagne, n’ait pas établi en temps de guerre un paquebot pour Marstrand ou pour Christiansand, le premier port de la Norvège, qui n’est jamais gelé. Les lettres pourraient se répandre de-là dans tout le reste de l’Europe ; car le passage des Belts et du Sund ne causent jamais un retard si considérable, que l’entrée de l’Elbe ; d’ailleurs la Suède, la Norvège, le Dannemarck et la Russie, auraient dès-lors leur correspondance surement établie.

La communication fréquente qui existe entre la Grande Bretagne et les pays du Nord, rendrait