Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/100

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Je cède aux efforts
D’un aimable page ;
Je vois ses transports
Et je les partage.

J’excite son ardeur et l’anime au combat,
Il s’enflamme, il me presse, il m’émeut, il m’enchante ;
Déjà mon cœur palpite et bat
Sous sa main tendre et caressante ;
Mon sein bondit d’amour, et par de vifs élans
Semble aller au-devant de ses baisers brûlans.
En des lieux plus secrets sa main est parvenue,
Elle parcourt mes charmes nus
Et des boccages de Vénus
Écarte la mousse touffue.
Ô douceur ! ivresse inconnue !
Je sens au fond de mon conin
Un doit furet qui s’insinue.
Ah ! ne poursuis pas ton chemin,
Doigt charmant, ouvrier divin,
Libertine dans l’avenue.

Dieux ! quel nouvel enchantement,
Une langue vive s’agite

I