Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/115

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Quand un con a la vétérance,
Il ne se laisse plus foutre sans caution,
Et ce n’est plus une vaine apparence
Qui surprend sa religion.
Je connais mainte femme et du plus grand mérite,
Qui toutes chantent sur ce ton,
Qui se laissent trousser en disant toujours non.
Si le soldat qui sort de sa guérite
Paraît un invalide, on devient un Samson
Pour résister ; on se fâche, on s’irrite ;
Madame alors dit tout de bon,
Non ;
Griffes et dents alors font rage,
C’est un tigre ; c’est un mouton,
Lorsqu’à son con antropophage
S’offre le vit d’un patagon,
Madame alors mord à la grappe,
Et du plaisir entr’ouvre la soupape.
Cette conduite est sage, en ceci comme en tout,
Précaution est chose nécessaire,
Dans ce pays trompeur l’on hérite et l’on fout
Par bénéfice d’inventaire.
Mais revenons, lecteur, à notre affaire,