Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/117

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Votre Paris, j’ons-là certain chagrin
Qui nous consume et qui nous mine
D’bout en bout, j’n’y connaissons r’in.

Vraiement, vous m’avez bien la mine
D’avoir le mal, dit le maître rêvant,
Qu’a toute fille à Paris arrivant.

Hé donc, quel mal, monsieur ? Si l’on en meure,
Dit la belle en ouvrant de grands yeux ébahis,
J’vons de ce pas retourner au pays. —

Non, restez en cette demeure,
Et n’en ayez aucun souci ;
C’est un grand mal, mais mal dont dieu merci,
Je vous guérirai sur mon ame ;
Or, vous saurez, Louison, qu’à toute honnête femme
Qui, de province, arrive en ce canton,
Dans le milieu du ventre il vient un quarteron
De petits œufs ; si faut-il qu’on les casse,
Sans quoi chacun des œufs croît comme un potiron,
Et le nombril, en forme de besace,