Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/37

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Ce n’est plus qu’un roquet qui s’enfuit et qui jappe ;
C’est d’une lampe à sec la flamme qui s’échappe ;
Qui, prête d’expirer, lutte encor et combat,
Et même en s’éteignant jette un dernier éclat.

Le héros, d’une main qui n’est plus téméraire
Parcourt l’albâtre nu de sa beauté moins fière ;
L’antre des voluptés fêté par le sultan
S’allume électrisé sous son doigt courtisan ;
La nymphe sur son sein qu’un doux transport agite,
Attend en frémissant l’aimable néophite,
Et d’un œil caressant où brille le désir,
L’invite à pénétrer au temple du plaisir,
C’en est fait ; des amans les baisers se confondent,
De leurs corps rapprochés tous les points correspondent,
Et l’amour introduit le sacrificateur.
Les brasiers du plaisir ont senti leur vainqueur ;
Tout cède, et chaque pas dans la route amoureuse
Arrache un cri brûlant à la victime heureuse,