Page:Laurenceau - Le Petit neveu de l'Arretin, ouvrage posthume trouvé dans le portefeuille de son grand oncle, BnF Enfer-373, 1800.djvu/47

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Ou détournant leurs cours, au gré de mon désir,
Changer en foutre heureux les pleurs du déplaisir. »

Il dit, et d’obéir l’ardent trio s’empresse ;
Mais la reine (qui peut tromper une maîtresse)
La reine prévit tout ; mille pressentimens
Éclairent son esprit sur ces prompts mouvemens.
La Renommée encor, d’une voix criminelle,
Vient du départ prochain lui porter la nouvelle.

L’amante à ce récit, dans son fougueux transport,
Sein nu, cheveux épars, s’échappe et vole au port,
Ainsi lorsqu’elle entend du fond des tabagies
Priape qui l’appelle aux nocturnes orgies,
La Thiade altérée et de foutre et de vin,
Court étancher la soif de son double ravin.

Ainsi Didon en proie à sa douleur mortelle,
Poursuit de son conin le transfuge infidèle,