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- Ce vilain moment-là
- Où l’âge m’atteindra.
(Changeant de ton.)
- Ah ! bah !
- Je suis jeune encore,
- Chantons et rions jusque-là,
- Tra, la, la, la, la.
- Priser comme un suisse, avoir des lunettes,
- Aimer un vieux chat, jouer au loto,
- Se brûler les pieds sur des chaufferettes,
- Du grand âge, voilà le vrai lot,
REPRISE.
- Hélas ! un jour, etc.
(Violent coup de sonnette.) Hein ! quoi ! ce coup de sonnette effronté ?… M. et madame Denis n’ont pourtant pas de créanciers ! (On sonne de nouveau.) Eh ! mon Dieu, un moment donc, on y va ! (Elle ouvre et l’on voit entrer un jeune homme et une jeune fille.) Entrez !
Scène II.
LUCILE, GASTON, NANETTE.
GASTON.
Venez, ma chère Lucile, venez !
NANETTE.
Monsieur Gaston… le filleul de M. Denis[1] !
GASTON.
Et sa petite-nièce, mademoiselle Lucile Du Coudrai, ma femme.
NANETTE.
Votre…
GASTON.
Ou qui le sera bientôt, plaise à Dieu ! Prévenez vite vos respectables maîtres, ou conduisez-nous à eux.
NANETTE.
Ah bien, oui ! ils sont à leur campagne de Saint-Germain.
LUCILE.
Ô ciel !
GASTON.
Ah diable !
LUCILE.
Que faire alors ? que devenir ? Eux qui devaient nous donner un asile.
GASTON.
Rassurez-vous, mon cher amour… et écoutez-moi.
- ↑ Nanette, Gaston, Lucile.