Page:Laurent - La Poésie décadente devant la science psychiatrique, 1897.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
chapitre xv



La soif des poisons.



On sait combien les dégénérés, si souvent issus d’alcooliques, héritent d’une propension puissante à boire et deviennent eux-mêmes alcooliques, le poison achevant la déchéance morale de l’individu déjà taré de par son hérédité. Je n’ai pas besoin de citer des noms pour rappeler combien souvent les poëtes et les artistes ont cédé à cette funeste passion qui souvent les a tués. Je ne serais pas embarrassé pour trouver des exemples, malheureusement trop nombreux, parmi les fabricants de rimes de l’école décadente. On comprendra que je ne cite aucun nom, même parmi les trépassés, n’écrivant que pour constater un fait et nullement pour moraliser ou molester qui que ce soit.