Page:Laveleye - Les Nibelungen.djvu/210

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assis côte à côte, tendrement. Mais Ruedigêr, la bonne épée, ne permit pas encore au roi de lui offrir son amour seul à seule.

On fit cesser partout les tournois. Le grand fracas prit fin après de glorieux exploits. Les hommes d’Etzel se rendirent dans les huttes. On procura à tous des logements suffisants.

Le jour était à sa fin. Chacun se livra au repos jusqu’à ce qu’on vit luire la brillante aurore. Alors les hommes se hâtèrent vers leurs chevaux. Ah ! que de jeux on entreprit en l’honneur du roi.

Le roi commanda aux Hiunen de se préparer pour rendre à la reine les honneurs qu’on lui destinait. De Tulnâ on chevaucha vers la ville de Wiene, où l’on trouva grand nombre de dames très bien vêtues. Elles reçurent avec de grands hommages la femme du roi Etzel.

Tout ce qui était nécessaire était là à leur usage, en grande profusion. Plus d’un héros magnanime se réjouissait aux cris d’allégresse. On se mit à s’installer, et les noces du roi commencèrent au milieu de la joie générale.

Tous ne purent se loger dans la ville. Ruedigêr pria ceux qui n’étaient pas étrangers de prendre des logements dans le pays d’alentour. Je pense que sans cesse on trouvait près de Kriemhilt.

Le seigneur Dietrîch et maint autre guerrier, Ils avaient fort à faire pour distraire l’esprit de leurs hôtes. Ruedigêr et ses amis se livraient à de joyeux divertissements.

La Pentecôte fut le jour des noces, où le roi Etzel reposa à côte de Kriemhilt, dans la ville de Wiene. Auprès de son premier époux elle n’avait pas acquis, j’imagine, le service de tant de guerriers.