Page:Laveleye - Les Nibelungen.djvu/26

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Dans cette grande salle je l’ai vu avec ses héros ; vous entrerez et vous pourrez l’y trouver avec maints guerriers superbes. »

Alors on annonça au roi qu’il était arrivé, des guerriers magnifiquement vêtus, qu’ils portaient de riches cottes d’armes et un équipement superbe et que personne ne les connaissait au pays des Burgondes.

Le roi étonné aurait voulu savoir d’où venaient ces fiers guerriers, en vêtements si brillants, si riches et avec de si bons boucliers neufs et larges. Personne ne pouvait le lui dire, et cela le tourmentait.

Alors Ortwîn de Metz, qui était puissant et brave, répondit au roi : « Puisque nous ne savons qui ils sont, il faut faire appeler mon oncle Hagene et vous les lui ferez voir.

« Les royaumes et les terres étrangères lui sont connus : s’il sait quels sont ces seigneurs, il nous le dira. » Le roi le pria de venir et avec lui ses hommes. On le vit s’avancer superbement en la cour avec ses guerriers.

Hagene demandait ce que voulait le Roi. « Il y a dans ma demeure des héros que personne ici ne connaît. Si tu les as vus déjà, Hagene, tu me feras connaître la vérité. »

— « Je le ferai, dit Hagene. » Il alla vers une fenêtre, et tournant ses yeux vers les étrangers, il les examina. Leurs armes et tout leur équipement lui plurent. Il ne les avait jamais vus au pays des Burgondes.

Il parla : « De quelque part que ces guerriers soient venus vers le Rhin, ils doivent être des chefs ou des messagers de chefs. Leurs destriers sont beaux et leurs habits magnifiques. D’où qu’ils viennent, ce sont des héros de grand courage.