Page:Lavignac - Le Voyage artistique à Bayreuth, éd7.djvu/379

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mêmes formes solennelles et rituelles, le même sentiment de leur importance. Moins bouffi d’orgueil que celui des Maîtres, moins fanfaron que celui de La Bannière, celui-ci est empreint d’une onction et d’une dignité voisines de la fatuité, et achève délicieusement le portrait musical de la docte confrérie. Il règne pendant tout le temps où entrent successivement les douze apôtres de l’art, puis aussitôt après l’appel de leurs noms, Pogner nous fait connaître un motif plein de sérénité, La Saint-Jean,

LA St  JEAN
[partition à transcrire]


qui, en lui-même, exprime la joie et l’allégresse de la fête patronale, laquelle sera célébrée le lendemain, mais qui pour l’instant est inséparable, dans l’esprit du brave orfèvre, de la satisfaction qu’il éprouve à l’idée que sa fille Eva sera, avec sa fortune, le prix du concours, que ceia la rendra très heureuse et relèvera fameusement le prestige de la docte corporation.

Après son discours, le motif de La Saint-Jean se combine avec L’Assemblée et avec Les Maîtres ; La Couronne fait deux courtes apparitions. La discussion s’aigrit, tout le monde parle à la fois. C’est alors que Pogner présente le chevalier Walther de Stolzing aux Maîtres assemblés, et voici le motif qui accompagne cette présentation,