Page:Lavignac - Le Voyage artistique à Bayreuth, éd7.djvu/392

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et le Roi Marke par celui de la « Consternation ». (Voir p. 310 et 333.)

Ensuite, Le Choral du Baptême (acte 1er scène i) est plusieurs fois spirituellement rappelé, L’Harmonie du songe reçoit ici toute son extension, puis arrive le séduisant ensemble vocal qui a reçu le nom de Quintette du Baptême, et qui sort singulièrement des habitudes wagnériennes. Nous en reparlerons (p. 369).

Une sorte d’intermède orchestral, formé surtout des motifs de Nuremberg, de La Saint-Jean, des Maîtres, entrecoupés d’appels de cors et de trompettes, et pendant lequel le décor change, sert de trait d’union avec le tableau suivant, entièrement formé d’une seule scène.

Scène v. — Cette dernière scène de l’ouvrage ne contient aucun thème nouveau.

Les corporations défilent : les cordonniers sont accompagnés par La Saint-Crépin ; les tailleurs et les boulangers sont précédés de leurs fanfares respectives ; les Ecoliers dansent une Valse rustique et pleine d’entrain ; enfin l’entrée des Maîtres a lieu aux sons de leur propre motif typique, escorté, cela va de soi vu la solennité, de La Bannière, acclamée par tout le peuple, lequel entonne spontanément Le Choral de Sachs (p. 364), ce qui redouble La Profonde émotion de l’excellent homme.

Il fait un court mais chaleureux discours, accompagné par le dessin de L’Assemblée, par le motif des Maîtres, et celui de La Saint-Jean. Puis commence le concours.

Beckmesser ouvre le feu. Il ânonne les vers de Walther, défigurés et dépourvus de tout sens, sur une mélodie (?) du genre de sa Sérénade, en s’accompagnant sur son inénarrable guimbarde ; il se trompe, il bafouille, il est hué par la foule, et encore plus par l’orchestre, il rage : Beckmesser querelleur reparaît.