Page:Lavignac - Le Voyage artistique à Bayreuth, éd7.djvu/457

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L’Epée, dont l’à-propos est toujours saisissant : il raconte avoir vu son image se refléter dans l’eau (Siegfried gardien de l’épée) ; quelle était cette eau ? (Le Rhin) ; le récit de sa naissance est accompagné de La Race des Wälsungs, de La Compassion et de L’Amour,… le tout encadré dans L’Amour de la vie.

Lorsque enfin il connaît son origine, un intense désir se développe en lui de quitter à jamais l’antre du gnome antipathique, ce qu’exprime à merveille une alerte phrase indépendante à 3/4, vers la fin de laquelle on rencontre ces deux mesures que les divers commentateurs désignent sous les noms de Siegfried errant. Chanson de voyage, le Désir de voyager.

LE DÉSIR DE VOYAGER
[partition à transcrire]


Nous nous arrêterons à cette dernière dénomination,

[en constatant que ce même motif se retrouvera exprimer le même sentiment dans le Prologue du « Crépuscule des Dieux », lorsque Siegfried se dispose à quitter Brünnhilde pour courir de nouvelles aventures, puis encore au 1er acte, scène ii, en dialogue avec Gunther.]

L’Anneau, La Forge, La Réflexion, Le Dragon et Le Regret de l’amour relient cette scène à la suivante.

Scène ii. — Coïncidant avec l’entrée de Wotan sous la forme du Voyageur, apparaît l’harmonie puissante et mystérieuse de Wotan errant ou le Voyage de Wotan,