Page:Lavignac - Le Voyage artistique à Bayreuth, éd7.djvu/538

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toyante. Moitié chanteuses, moitié danseuses (mimes), les Filles-Fleurs renouvellent bien des fois leurs assauts, que Parsifal repousse toujours avec une douceur qui n’est pas exempte d’une certaine curiosité, bien excusable en présence de si provocantes agaceries ; de là de fréquents entrelacements du motif typique du chaste héros et de ceux, pleins de perverse câlinerie, des charmeuses séductrices.

[partition à transcrire]

C’est alors que Kundry entre enjeu ; c’est aussi la première fois que le nom de Parsifal est prononcé, et les notes sur lesquelles il est prononcé ne sont autres que celles du motif de La Promesse. La perfide enchanteresse commence par l’attendrir en lui parlant longuement de sa mère, Herzeleïde, après avoir renvoyé la folâtre troupe dont on reconnaît encore La Plainte.

La grande scène de séduction, fortement développée et l’une des plus importantes de l’œuvre, met en action plusieurs des thèmes déjà connus, et nous en fait connaître deux nouveaux; voici à peu près dans quel ordre les uns et les autres se présentent : La Promesse, personnifiant le caractère chaste et pur du héros ; La Lance, qu’il vient conquérir ; La Magie, qui lui tend ses filets ; Herzeleïde, Le Deuil d’Herzeleïde qu’on appelle souvent 2me  motif d’Herzeleïde),