Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/120

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8ô Précis jfîistoriqûè

régie ; quelquefois la chaux a paru diminuer da- vantage que la pierre calcaire , d'autres fois lai pierre calcaire en fe diffolvant a paru recevoiif quelqu'augmentation de poids; tous ces réfultats font diredement contraire à la doârine de Mé Black. On peut au furplus reprocher à M. Crans de s'être fervi dans ces dernières expériences de vaifleaux trop bas , èc furtout d'avoir opéré (uî des quantités fi foibles , que l'erreur feule des balances peut avoir occafionné la plus grande partie des inégalités qu'il a remarquées.

Après quelques autres cbjedions dont je fup-* prime le détail , M. Crans pafie à la décompoli- tion du fel ammoniac par la chaux. Il obferve d'abord que, fi dans l'hypothèfe de M. Black, le feu chafle de la pierre à chaux , pendant la cal- cination , l'air fixe dont elle étoit faturée , il eft imponible que dans la décompofltion du fel am* moniac par la chaux qui fe fait dans une retorte &: à un degré de feu alTez confidérable , la chaux fi'empare de l'air de l'alkali volatil , & il prétend que , loin d'en abforber dans cette circonftance , la chaux devroit , au contraire , efTuyer une nou- velle calcination , & perdre celui qui pouvoit en- core lui refler: mais, en admettant même l'hypo- ihcfe de M, Blatk, la chaux , fuivant AU Crans ,

après

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