Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/147

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SUR LES Émanations éLASTiQUE*;. 107 De tout fon Ouvrage, M. de Smeth conclud que la àoâtrlne de l'air fixe n'efl appuyée que fur des fondemens incertains & débiles; que de la manière dont elle efl: préfentée par Tes parti- fans , elle ne peut foutenir un examen férieux, ^ qu'elle ne fera que l'opinion du moment.

A cet examen du fyftême de M. Black, M. de Smeth ajoute deux obfervations intéreflantes fur l'air des puits d'Utrecht, & fur celui qui émane des charbons qui brûlent.

Les puits d'Utrecht ont entre S Se 20 pieds de profondeur : on a coutume d'y établir des pompes pour en tirer l'eau ; on les recouvre en fuite d'une efpcce de voûte. Lorfqu'au bout d'un certain temps , on ouvre ces puits , pour quelque caufe que ce foit , il faut les laiifer dé- couverts pendant plus de douze heures avant que d'y defcendre ; quiconque y defcendroit plu- tôt s'expoferoit à périr fur le champ. L'air de ces puits éteint les chandelles , comme celui qui a été tiré d'une effervefcence ou d'une fermen- tation ; il précipite de même la chaux de l'eau de chaux & la change en terre calcaire ; en un mot , il a toutes les propriétés de ce qu'on appel- le air fixe : l'eau qu'on tire de ces puits n'en eft cependant pas moins falubre,

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