Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/158

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'îïS Précis historique que M Haies avoit foupçonné, c'eft à-dire, que J'air renfermé fous une cloche , ne diminue pas de volume en proportion de la quantité de fou- fre qu'on y brûle ; M. Prieftley fait voir que cette diminution a des bornes au-delà defquelles elle ne peut plus avoir lieu , & que toutes les fois qu'on emploie une quantité faffifante de foufre , elle eft toujours proportionnellement la mêmx , en raifon de la grandeur du récipient.

L'air de Tatmofphère , renfermé fous une cloche , acquiert la propriété de fe combiner avec l'eau de chaux , & de précipiter la chaux , foit qu'on y ait allumé une chandelle ou une bougie , foit qu'on y ait brûlé de l'efprit de vin » de Véther ou toute autre fubftance , à l'exception du foufîe : encore M. Prieftley penfe-t-il que cette dilïerence ne vient que de la vapeur acide du foufre qui s'unit à la chaux , qui la diflouc , & qui l'empêchs de fe précipiter.

M. Haies , dans fa Statique des Végétaux» attribue les diminutions du volume de l'air à la perte de fon élaflicité : dans ce cas , l'air ainfi îéduit , devroit avoir acquis une pefanteur fpé- cilique plus grande qu'il n'avoir auparavant 5 cependant i\I. Prieftley croit au contraire pou- voir aflfurer ^u'il devient fenfiblement plus léger 5

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