Page:Lavoisier - Opuscules physiques et chimiques.djvu/170

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î^o Précis historique efpèce , corromproient bientôt l'air de l'atmof- phère , & le rendroieut mortel à tous les ani- maux , fi la nature n'avoit un moyen de ramenée l'air corrompu à l'état d'air commun. Cet objet à beaucoup occupé M. Prieftley, & voici quelle a été à-peu-près le réfultat de fes expériences. Il a éprouvé d'abord qu'une fimple agitation avec l'eau ne pouvoit enlever à l'air , ainfi infeclé , fa qualité nuiiible , à moins que cette agitation ne fût très* long-temps continuée, circonftance qui ne peut fe rencontrer dans l'ordre commun de la nature.' Il a effayé enfuite de mélanger cet air avec celui dégagé du falpêtre qui détonne, avec la vapeur du foufre ; il l'a fournis à l'épreuve de la chaleur , de la raréfadion , de la condenfation i mais tou- tes ces tentatives ont été fans fuccès : un feul moyen lui a paru réu(îir , & ramener l'air à l'état de falubrité ; & il foupçonne que ce moyen eft celui de la nature : c'eft la végétation des plantes. Il a fait , à cet égard , un grand nombre d'expé- riences, defqueiles il réfulte qu'en enfermant des plantes fous des cloches remplies d'air infeéléa elles y végètent; & au bout de quelques jours, Fair eft aufli propre que celui de l'atmofphère , à la refpiration des animaux.

Mt Prieftley a aulîi éprouvé que quatre par-j

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