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Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/36

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trouvés à Versailles, les testaments de Louis XVI et de Marie-Antoinette, le journal de Louis XVI écrit de sa main, les traités avec des boites en argent renfermant des sceaux, les médailles concernant la première campagne d’Italie, déposées en vertu d’un décret de l’an VI, la matrice de la médaille du serment du jeu de paume, les étalons du mètre, du gramme et du décagramme en platine, des monnaies d’or et d’argent, et une foule d’autres objets précieux. Une collection de portraits de personnages célèbres orne cette importante et magnifique section.

Section topographique. — Elle est divisée en deux séries sous les lettres N O. La première se compose des cartes géographiques, hydrographiques, astronomiques et historiques ; et la seconde, de plans et cartes qui ont rapport à la description de la France et des mémoires de statistique, le tout pouvant représenter 4 616 articles. Cette section a en dépôt un exemplaire de la carte de France exécutée sous les ordres du ministre de la guerre.

Section domaniale. — Les lettres P Q R S T représentent les cinq séries dont elle se compose, réunissant 26 000 cartons, liasses ou registres qui sont : la chambre des comptes, les titres domaniaux distribués par département, les titres spéciaux des domaines des princes, ceux des biens des communautés religieuses, et les papiers du séquestre, confiscations et ventes.

Section judiciaire. — Cette section, dont une partie au Palais-de-Justice, se divise en cinq séries sous les lettres ci-après, savoir : la lettre V contient la grande chancellerie et conseils ; la lettre X, parlement de Paris ; Y, châtelet ; Z, cours et juridictions diverses ; E T C, tribunaux criminels extraordinaires. Elle représente un total de plus de 63 000 cartons, liasses et registres. À ce monument prodigieux d’assemblage est jointe une bibliothèque de 13 à 14 000 volumes ayant trait en partie à l’histoire nationale. — Constructions nouvelles. Architectes, MM. Charles Lelong et Adolphe Gréterin. Les travaux d’agrandissement et d’appropriation spéciale en dépôts d’archives, ont été commencés au mois de septembre 1838. Le million voté pour l’édification de ces bâtiments a été dépensé pendant les exercices 1838, 1839, 1840 et 1841. Un crédit de 800 000 fr. est nécessaire, tant pour parachever les constructions nouvelles et pour l’établissement des casiers, que pour la restauration des anciens bâtiments (hôtel de Soubise), et pour réquisition d’une maison contiguë à la cour de cet hôtel, sise rue de Paradis. Cette maison est destinée à recevoir les bureaux des diverses sections, et à loger le garde général des archives. Les nouvelles constructions exécutées occupent une superficie de 1 000 m. carrés. Tous les murs sont en pierre de taille. Des voûtes en poterie et fer portent les planchers. Les combles sont en fer. La couverture est en zinc. Tous les travaux seront terminés en 1845.


Arcis (rue des).

Commence aux rues Saint-Jacques-la-Boucherie, no 2 et de la Vannerie, no 50 ; finit aux rues des Lombards, no 1, et de la Verrerie, no 101. Le dernier impair est 39, le dernier pair, 64. Sa longueur est de 175 m. — Les impairs sont du 6e arrondissement, quartier des Lombards ; les pairs, du 7e arrondissement, quartier des Arcis.

Cette rue existait déjà en 1130. Son étymologie a soulevé de longues discussions. Nous ne citerons ici que l’opinion de M. Johanneau, censeur royal. Le mot Arcis, selon ce célèbre antiquaire, signifie arc, arcade, d’où viennent arcueil, les grottes d’arcis, l’archet Saint-Merri, etc…

Cette étymologie nous paraît assez vraisemblable. On sait que l’archet Saint-Merri, où se trouvait une porte de Paris, sous les rois de la première race, formait une des arcades qui ont pu donner leur nom à cette voie publique. — Un arrêt du conseil, du 31 décembre 1670, prescrivit l’élargissement de cette rue ; cette amélioration ne fut exécutée qu’en 1673. Une décision ministérielle du 28 messidor an V, signée Benezech, fixa la moindre largeur de cette rue à 12 m. Cette largeur a été portée à 14 m., par une ordonnance royale du 22 mai 1837. — Les constructions dépendant du marché Saint-Jacques-la-Boucherie et celles de 11 à 17 inclus sont alignées. Les propriétés de 1 à 7 devront reculer de 2 m. 15 c. à 2 m. 40 c. ; de 19 à 29, retranchement 1 m. 60 c. à 2 m. 25 c. ; de 31 à 39, retranchement 1 m. 60 c. à 3 m. ; les maisons du côté des numéros pairs sont soumises à un retranchement qui varie de 4 m. à 6 m. 30 c. environ. — Conduite d’eau depuis la rue de la Vannerie jusqu’aux deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compe Française).


Arcole (pont d’).

Une ordonnance royale en date du 6 décembre 1827 a autorisé la construction de ce pont. — Commencé en 1828 il a été livré à la circulation le 21 décembre de la même année. M. Desjardins en a obtenu la concession pour 45 années à partir du 1er janvier 1831 jusqu’au 2 janvier 1876. — Ce pont, qui ne sert qu’aux piétons, est suspendu en chaines de fer et composé de deux demi-travées de 40 m. 17 c. et de 39 m. 75 d’ouverture. Sa largeur entre les garde-corps est de 3 m. 50 c. — Il prit d’abord le nom de pont de la Grève ; le 28 juillet 1830, un jeune homme nommé d’Arcole, s’élançant sur ce pont à la tête de plusieurs combattants qui se dirigeaient sur l’Hôtel-de-Ville, tomba mort percé d’une balle. Pour perpétuer ce souvenir, on donna à ce pont le nom d’Arcole.


Arcole (rue d’).

Commence au quai Napoléon, nos 21 et 23 ; finit aux rues du Cloître-Notre-Dame, no 28, et Saint-Christophe, no 2.