Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/369

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de La Fayette, né le 1er septembre 1757, à Chavagnac, près de Brioude (Haute-Loire), mort à Paris le 20 mai 1834.

La rue de La Fayette est bordée de chaque côté par une rangée d’arbres. Les constructions riveraines sont alignées. — Égout et bassin d’égout entre la place et la rue du Faubourg-Saint-Denis. — Éclairage au gaz depuis la rue du Faubourg-Poissonnière jusqu’à celle du Faubourg-Saint-Denis (compe Française).

L’impasse Saint-Lazare qui était située rue du Faubourg-Saint-Denis, au no  170, a été confondue dans la rue de La Fayette. Elle devait son nom à sa proximité de la maison Saint-Lazare.

Laferrière (rue).

Commence à la rue Notre-Dame de Lorette, nos 18 et 20 ; finit à la rue Breda. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair, 32. — 2e arrondissement, quartier de la Chaussée-d’Antin.

Ouverte sans autorisation en 1832, sur les terrains appartenant à MM. Dosne, Loignon, Censier et Constantin, cette rue a la forme d’un demi-cercle. Elle a reçu la dénomination de rue Laferrière, en vertu d’une délibération de l’état-major de la garde nationale du 2e arrondissement. Laferrière, général sous l’empire, est mort à Paris du choléra. — Un arrêté préfectoral du 7 décembre 1840, a prescrit la fermeture de cette rue qui n’est pas reconnue voie publique par l’administration.

Laffitte (passage).

Commence à la rue Le Peletier, no  11 ; finit à la rue Laffitte, no  16. — 2e arrondissement, quartier de la Chaussée-d’Antin.

Bâti vers l’année 1824, il fut nommé passage d’Artois (c’était alors la dénomination de la rue Laffitte, dans laquelle il débouche). Depuis 1830, il a pris le nom de passage Laffitte (voir l’article suivant).

Laffitte (rue).

Commence au boulevart des Italiens, nos 10 et 12 ; finit à la rue Ollivier, nos 1 et 3. Le dernier impair est 45 ; le dernier pair, 56. Sa longueur est de 481 m. — 2e arrondissement, quartier de la Chaussée-d’Antin.

1re Partie comprise entre le boulevart et la rue de Provence. « Louis, etc… Notre amé et féal secrétaire Jean-Joseph de Laborde, propriétaire de son chef de terrains situés en notre bonne ville de Paris, entre la rue Neuve-Grange-Batellière et la Chaussée-d’Antin, et d’un autre bout sur l’égout d’entre le faubourg Montmartre et la d. Chaussée-d’Antin, et comme subrogé aux droits du sieur Bouret de Vezelay auquel la ville a concédé la propriété de la superficie du grand égout en toute sa largeur entre le pontceau de la Chaussée-d’Antin et la partie déjà voûtée du faubourg Montmartre, nous auroit fait exposer que les terrains dont il est propriétaire, sont devenus, par l’extension successive de la ville, propres à former des habitations aussi commodes qu’agréable et utiles, la proximité du quartier, la pureté de l’air et la promenade des remparts, y faisant désirer à nombre de citoyens d’y établir leur demeure ; mais que ces terrains n’étant traversés d’aucune rue et n’y ayant aucun débouché commode entre le faubourg Montmartre et la Chaussée-d’Antin, ils ne pourroient être divisés en portions de grandeur convenable à ceux qui voudroient en acquérir et y bâtir d’une manière proportionnée à leurs facultés et à leurs besoins, et qu’en concourront par le d. exposant à la décoration de la ville et à la commodité du public, il retireroit un plus grand avantage de ses terrains s’il nous plaisoit lui permettre d’ouvrir deux rues nouvelles, etc… à ces causes, etc. ; voulons et nous plaît ce qui suit : Article 1er. Il sera ouvert aux frais du sieur de Laborde deux rues de 30 pieds de large chacune, conformément à notre déclaration du 16 mai 1765, l’une qui sera nommée rue d’Artois, à travers ses terrains à prendre du rempart de la d. ville, en face de la nouvelle rue de Grammont et qui ira aboutir sur l’égout, et l’autre qui sera nommée rue de Provence sur le terrain du d. égout, à prendre de la Chaussée-d’Antin au faubourg Montmartre, etc. — Art. 2e L’ouverture des dites deux rues et le pavé d’icelles, pour la première fois étant établi aux frais du dit sieur de Laborde ou ayans causes, etc… Donné à Versailles, le 15e jour du mois de décembre, l’an de grâce 1770, et de notre règne le 56e. Signé Louis. » — Ces lettres-patentes furent registrées au parlement le 6 septembre 1771, et reçurent leur exécution au mois de décembre de la même année. En 1792 la rue d’Artois quitta cette dénomination pour prendre celle de rue Cérutti, en mémoire de Joseph-Antoine Cérutti, jésuite, né en Piémont le 13 juin 1738, mort à Paris le 3 février 1792, et qui fut membre de la commune de Paris et député à l’Assemblée législative. Son hôtel était situé dans la rue d’Artois, à l’encoignure du boulevart ; il a été démoli en 1839, et remplacé par la maison dorée, appelée ainsi en raison des dorures dont elle est ornée. — Une décision ministérielle, en date du 18 vendémiaire an VI, signée Letourneux, a maintenu la largeur assignée à cette voie publique par les lettres-patentes précitées. En vertu d’un arrêté préfectoral du 27 avril 1814, elle reprit la dénomination de rue d’Artois.

2e Partie comprise entre les rues de Provence et de la Victoire. — Une ordonnance royale du 30 juillet 1823, porte : « Article 1er. Le sieur Berchut est autorisé à ouvrir sur les terrains qui lui appartiennent une rue qui formera le prolongement de la rue d’Artois à Paris, sur une même largeur de 9 mètres 74 centimètres (30 pieds), etc… Art. 2e. Cette autorisation est accordée aux conditions exprimées dans la demande de l’impétrant et, en outre, à la charge par lui de se conformer aux lois est règlements sur la voirie de