Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/392

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de la rue de Lappe sera fixée définitivement à dix-huit pieds. » (Registre du corps municipal, t. 39, pag. 6448). — En vertu d’une décision ministérielle du 3 prairial an IX, signée Chaptal, cette largeur fut portée à 8 m. — Une ordonnance royale du 6 mai 1827 a définitivement fixé la largeur de cette voie publique à 10 m.

Le passage du roi dans la rue Lappe, le 23 décembre 1830, lors de la visite qu’il fit au faubourg Saint-Antoine, excita chez les habitants de cette rue un enthousiasme universel, qui se manifesta par des cris unanimes d’amour et de reconnaissance et ensuite par une illumination générale et spontanée. Les propriétaires et les habitants de la rue Lappe, désirant éterniser la mémoire de cette visite bienveillante, résolurent de demander qu’au nom de cette rue fût substitué celui de Louis-Philippe. Le roi consulté sur cette détermination et instruit des circonstances qui l’avaient amenée, daigna répondre qu’il autoriserait volontiers cette nouvelle dénomination. — En vertu d’une décision ministérielle du 27 janvier 1831, le nom de Louis-Philippe fut définitivement assigné à cette voie publique. — La propriété no  31 devra reculer de 1 m. 90 c. ; toutes les autres constructions du côté des numéros impairs sont soumises à un retranchement de 4 m. Les propriétés du côté opposé sont alignées, à l’exception des maisons portant les nos de 4 à 24, qui devront subir un léger redressement. — Conduite d’eau depuis la rue de la Roquette jusqu’à la borne-fontaine.

Louis-Philippe (rue du Pont-).

Commence à la rue des Barres et au quai de la Grève, no  14 ; finit à la rue Saint-Antoine, no  20. Le dernier impair est 23 ; le dernier pair, 24. Sa longueur est de 169 m. — 9e arrondissement, quartier de l’Hôtel-de-Ville.

Une ordonnance royale du 13 août 1833 porte ce qui suit : « Article 1er. L’adjudication passée le 18 juillet 1833, par le préfet de la Seine, pour l’ouverture d’une nouvelle rue en prolongement de la rue Vieille-du-Temple jusqu’au quai de la Grève, et pour la construction d’un pont suspendu sur la Seine, depuis ce quai jusqu’au quai de la Cité, est et demeure approuvée. — Art 2e. L’ouverture de la nouvelle rue depuis la rue Saint-Antoine jusqu’au quai de la Grève, sera effectuée sur une largeur de 13 m. Il est déclaré qu’il y a utilité publique à la d. rue, etc. »

Cette ordonnance fut immédiatement exécutée et l’on donna à la nouvelle communication le nom de rue du Pont-Louis-Philippe, parce qu’elle débouche vis-à-vis du pont ainsi appelé. — Égout. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).

Louis-Saint-Honoré (rue Saint-).

Commence à la rue de l’Échelle, nos 6 et 8 ; finit à la rue Saint-Honoré, nos 271 et 273. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 10. Sa longueur est de 42 m. — 1er arrondissement, quartier des Tuileries.

On présume que cette voie publique tire sa dénomination du voisinage de l’hôpital des Quinze-Vingts, fondé par saint Louis. Quelques écrivains pensent qu’elle doit ce nom à la rue Saint-Honoré, qu’on appelait dans cet endroit Grand’rue Saint-Louis. Les plans de Gomboust et de Bullet la nomment rue de l’Échaudé. Dans un censier de l’archevêché de 1663, elle est écrite rue des Tuileries. — Une décision ministérielle en date du 18 thermidor an IX, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 7 m. Cette dimension est portée à 10 m., en vertu d’une ordonnance royale du 4 octobre 1826. Les maisons du côté des numéros impairs ne sont pas soumises à retranchement ; celles du côté opposé doivent reculer de 3 m. à 4 m. 20 c. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Lourcine (barrière de).

Située entre les boulevarts des Gobelins et Saint-Jacques.

Elle porta d’abord le nom de la Glacière ; on traverse cette barrière pour aller au village de la Glacière. Sa dénomination actuelle lui vient de sa proximité de la rue de Lourcine. Cette barrière n’a qu’un seul bâtiment à deux péristyles chacun de trois colonnes. (Voir l’article Barrières.)

Lourcine (hôpital de).

Situé dans la rue de Lourcine, no 95. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Il occupe une partie de l’emplacement du couvent des Cordelières, dont nous parlerons à l’article de la rue Pascal.

Cet établissement, qui sert d’annexe à l’hôpital du Midi, est destiné aux femmes atteintes de maladies vénériennes. Il a été inauguré le 28 janvier 1836, et contient 300 lits.

En 1842, la mortalité a été de 1 sur 29,14 ; la dépense s’est élevée à 156,292 fr. 13 c.

Lourcine (rue de).

Commence à la rue Mouffetard, nos 151 et 156 ; finit à la rue de la Santé, nos 15 et 17. Le dernier impair est 115 ; le dernier pair, 122 bis. Sa longueur est de 1,000 m. — 12e arrondissement ; les numéros impairs, quartier Saint-Marcel ; les numéros pairs, quartier de l’Observatoire.

Cette rue a été formée sur le territoire appelé, vers 1182, Laorcine (de Laorcinis). Selon Sauval on nommait, en 1404, l’endroit où elle est située, la ville de Lourcine lès Saint-Marcel. Ensuite elle fut désignée sous la dénomination de rue du Clos-de-Ganay, en raison du Chancelier de Ganay qui y possédait une maison de plaisance. Dans plusieurs actes, elle est appelée rue Franchise. Cette voie publique dépendait du fief de Lourcine, appartenant à la commanderie de Saint-Jean-de-Latran, et les compagnons artisans avaient droit de franchise sur ce territoire. Enfin le plan de Dheulland l’indique sous le titre de rue des Cordelières. Le couvent de ces religieuses était situé dans