de Paris un décret qui ordonna leur séparation. Les religieuses
de la Roquette étaient désignées sous le nom
d’Hospitalières-Saint-Joseph, pour les distinguer des
Hospitalières-de-la-Charité-Notre-Dame. Cet hôpital
contenait avant la révolution dix-neuf lits destinés aux
femmes vieilles et infirmes. Supprimé vers 1790, il devint
plus tard propriété des hospices et fut aliéné en
huit lots les 16 septembre 1817 et 8 avril 1823. Sur
son emplacement ont été prolongées les rues de la Roquette
et Saint-Maur.
Roquette (rue des Murs-de-la-).
Le côté gauche de cette rue était bordé par les murs du couvent des religieuses hospitalières de la Roquette. Elle est ainsi indiquée sur les plans de Jaillot et de Verniquet. — Une ordonnance royale du 6 mai 1827 a fixé la largeur de cette voie publique à 10 m. Les constructions du côté gauche devront reculer de 4 m. à 4 m. 40 c. ; celles du côté opposé sont à l’alignement.
La rue des Murs-de-la-Roquette, qui forme équerre, est fermée à ses deux extrémités ; elle n’est ni pavée ni éclairée.
Rosiers (rue des).
Cette rue, presqu’entièrement bâtie en 1230, portait en 1233 le nom de rue des Rosiers ; elle faisait un retour d’équerre et aboutissait à la rue du Roi-de-Sicile. Cette dernière partie forme aujourd’hui la rue des Juifs. — Une décision ministérielle du 13 ventôse an VII, signée François de Neufchâteau, fixa la largeur de cette voie publique à 8 m. En vertu d’une ordonnance royale du 15 octobre 1830, sa moindre largeur est portée à 11 m. Maison à l’encoignure de la rue des Juifs, retranch. réduit 3 m. 90 c. ; 3, ret. réduit 3 m. 40 c. ; 5, ret. réduit 2 m. 70 c. ; 7, 9, ret. réduit 1 m. 60 c. ; 11, ret. réduit 50 c. ; 13, ret. réduit 1 m. 20 c. ; 15, ret. réduit 2 m. ; 17, ret. réduit 5 m. ; 19, ret. réduit 4 m. ; 21, ret. réduit 3 m. 40 c. ; 23, ret. réduit 2 m. 90 c. ; 25, ret. réduit 2 m. 10 c. ; 27, redress. ; 29, 31, alignées ; 33, ret. 50 c. ; 35, ret. 30 c. ; 2, ret. réduit 60 c. ; 4, ret. réduit 1 m. 10 c. ; 6, 8, ret. 1 m. 30 c. à 2 m. ; 10, ret. réduit 2 m. 40 c. ; 14, ret. réduit 3 m. 30 c. ; 18, ret. réduit 4 m. ; 20, ret. réduit 3 m. 90 c. ; 24, ret. réduit 2 m. 80 c. ; 26, ret. réduit 80 c. ; de 28 à 32, redress. ; 34, ret. réduit 60 c. ; 36, ret. réduit 1 m. 50 c. ; 38, ret. réduit 2 m. 30 c. ; 42, ret. réduit 4 m. 70 c. ; 44, ret. réduit 5 m. 80 c. ; 46, 48, ret. 6 m. 70 c. à 7 m. 90 c. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).
Rouen (impasse de la cour de).
Elle tire sa dénomination de sa proximité de l’hôtel de l’archevêque de Rouen. Henri II avait fait construire dans cette cour plusieurs grands bâtiments pour sa maîtresse Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois. — Une décision ministérielle du 28 prairial an IX, signée Chaptal, a fixé à 7 m. la moindre largeur de cette impasse.
Rougemont (rue).
En 1843, on admirait encore sur le boulevart Poissonnière un magnifique jardin qui précédait un hôtel dont l’entrée était dans la rue Bergère. Cette belle propriété appartenait, en 1765, à M. Lenormant de Mézière, qui avait fait construire les bâtiments vers 1754. Cet immeuble fut possédé successivement par MM. Marquet de Peyre, fermier-général, de Boulainvilliers et de Cavanac. En 1807, M. Rougemont de Lowenberg en fit l’acquisition. Après la mort de ce dernier, ses héritiers conçurent le projet d’ouvrir une rue sur l’emplacement de cette propriété.
Une ordonnance royale du 31 janvier 1844, porte : « Article 1er. Les héritiers Rougemont de Lowenberg sont autorisés à ouvrir sur des terrains qui leur appartiennent une rue de 13 m. de largeur, etc… La présente autorisation leur est accordée à la charge par eux de céder gratuitement à la Ville le sol de la voie nouvelle et de se conformer, en outre, à toutes les conditions énoncées tant dans la délibération du conseil municipal, en date du 23 avril 1843, que dans l’avis du conseil des bâtiments civils en date du 31 juillet de la même année, etc. »
Les principales conditions imposées par le conseil municipal aux héritiers Rougemont, sont celles ci-après : « de faire établir à leurs frais le premier pavage de la d. rue en chaussée bombée et en pavés durs d’échantillon ; de supporter les frais de relevé à bout de ce pavage, ceux d’établissement des bornes-fontaines nécessaires au lavage des ruisseaux, même dans le cas où le sommet des pentes exigerait qu’elles fussent posées dans les rues voisines ; de supporter pareillement les frais d’établissement, depuis la conduite la plus voisine, des tuyaux nécessaires à l’alimentation de ces bornes-fontaines et à la distribution des eaux dans toute la longueur de la rue ; de faire établir les embranchements et les bouches d’égout indispensables pour l’absorption des eaux de la nouvelle rue ; les d. travaux de pavage, de bornes-fontaines, de tuyaux et d’égouts devront être exécutés sous la direction des