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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

rière. Un rayon de lumière se prend à jouer sur le vieux hangard. Les trois hommes cachés le voient et regrettent de n’avoir pas escaladé le vieux mur de pierre. Ils se blottissent dans un coin. La lumière s’agite toujours, tantôt disparaissant tout à fait, tantôt brillant plus vive.

— Il est évident, que l’on nous cherche dans la cour, dit l’un des trois.

La porte du hangard s’ouvre.

— Nous sommes perdus ! murmure le même qui vient de parler.

— Mettons-nous en défense ! propose le plus vieux ; voici un barreau d’échelle qui peut donner un rude coup.

— C’est bon ! répond le plus jeune. S’ils montent ici, c’est fini ! alors, frappons dru !

— Ils sont en haut, crie une voix qui cherche à se déguiser, montons !

— Pas d’échelles ! fait l’autre voix. Attendons. Nous les prendrons par la famine. Quand il fera jour, tu iras chercher une échelle, moi je resterai. S’ils sortent je les verrai, si je les vois, je les connaîtrai.

— Il me semble, observe l’un des trois hommes cachés, que je connais cette voix.