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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

menace du poing le maître d’école absent et s’efforce de faire comprendre à ses camarades ce qui vient de se passer.

— C’est donc vrai qu’il est muet ? demande la bonne femme Labourique aux hommes de cage.

— Oui, c’est vrai, répond Poussedon.

Habet demonem mutum ! ajoute l’ex-élève qui ne perd pas une occasion de glisser un mot de latin.

— Charlot s’avançant vers les nouveaux venus leur explique la scène qui a eu lieu au sujet de l’enfant : Elle a reconnu son oncle, ajoute-t-il, et elle désire rester sous sa protection.

— Et que veut-il faire de cette enfant, repart Picounoc, est-il fou ?

— Il ne l’aura plus ! jure le maître d’école qui revient d’une autre chambre avec des emplâtres sur le nez.

En apercevant le nez enflé de Racette, Picounoc, l’air effrayé, recule de trois pas et se met à chanter :