regards de Geneviève, et fais en sorte que l’on n’entende plus jamais parler d’elle à Lotbinière.
— Une fois déshonorée, une fois plongée dans les plaisirs infâmes, elle n’osera plus reparaître au village natal ; elle ne saura jamais le nom de ses parents, ni celui de ses tuteurs ; elle ne revendiquera jamais sa part du bien paternel ; et, un jour ou l’autre, nous bénéficierons ensemble de ce petit héritage.
Mademoiselle Racette promit tout ce que son frère voulut. Le lendemain, le maître d’école écrivit à son beau-frère Eusèbe Asselin la lettre suivante :
Une chose incroyable mais qui est vraie : la petite Marie-Louise est entre mes mains. Tu comprends que je ne la renverrai plus à Lotbinière. Elle a été amenée ici par un jeune homme de cage muet. Je l’ai arrachée des mains de ce jeune homme à qui j’ai donné une bonne raclée.
Elle va être élevée pour le plaisir, dans une maison où je te conduirai quand tu descendras à la ville. Tu n’entendras plus parler d’elle