Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, Tome II, 1877.djvu/109

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maison, et tous les autres le suivent en riant. Picounoc entre. Il se trouve en face d’une femme passablement âgée.

— Je me trompe de maison ! pense-t-il. Et il reste muet comme le petit garçon de tout à l’heure.

— Venez vous asseoir, monsieur, dit la femme en apportant une chaise.

— Merci ! madame, je ne veux pas être longtemps. Voulez-vous me dire qui demeure ici ?

— C’est Pierre Labrie, monsieur.

— Pierre Labrie… Je ne connais pas… Y a-t-il longtemps que vous habitez cette maison ?

— Non, mon mari l’a achetée d’une veuve, il n’y a pas plus d’un mois.

— Ah !… Et cette veuve, où est-elle maintenant ?

— Elle est montée à Québec avec sa fille, pour tenir maison de pension.

— À Québec ?… avec sa fille !… pour tenir maison de pension ?…

Et un nuage passe devant les yeux de Pi-