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la voie, la vérité, la vie

Mais je courbe la tête, ô Christ ! devant l’Hostie ;
J’adore, et ma pensée est comme anéantie !

Et qui donc comprendra ton amour, ô Sauveur !
Alors qu’après la croix qui sauve le pécheur,
Jusqu’à la fin des temps, dans un mystère auguste,
Tu veux être le pain qui nourrira le juste ?
Qui donc le comprendra ?… Que m’importe ? Je crois…
Le mystère au chrétien ne cause point d’effrois.

Ô vierges dont les pieds n’ont pas touché la fange,
Menez à Jésus-Christ votre blanche phalange !
À genoux quand il passe, honnêtes travailleurs,
Qu’il soit béni chez vous, s’il est maudit ailleurs !
Son amour est si pur, sa doctrine est si belle,
Que seul un insensé peut s’y montrer rebelle.

Aux autres soyons doux, mais à nous-mêmes, durs,
Il le veut. Que nos cœurs fleurent les baumes purs !
Des lâchetés du siècle et de tous ses scandales,
Devant le tabernacle, à genoux sur les dalles,
Demandons le pardon. Dans le Christ adoré
Le monde, de nouveau, sera régénéré.
La peur de la souffrance et l’orgueil des écoles,