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PAGE EN DOUBLE, TRANSCLUS SEULEMENT À PARTIR DU CHAPITRE XVI

par faiblesse, vous sapez les fondements de l’édifice social, et nul n’est à l’abri de la malice des méchants. Si vous croyez, devant Dieu, que l’accusé soit coupable, et que, plus rusé que son ennemi, il ait réussi à déjouer la justice, vous devez le condamner sans merci, car l’hypocrisie augmente la grandeur d’une faute ; si, au contraire, vous êtes d’avis qu’il est accusé injustement, et qu’il a été amené à commettre ce meurtre par un concours de circonstances qui l’excusent, vous devez l’acquitter. Si vous avez des doutes, donnez à l’accusé le bénéfice de ces doutes ; car il vaut mieux pardonner à tous les coupables que faire périr un innocent.


XVI

LE PLAIDOYER DE VICTOR.


Victor se leva au milieu d’un silence presque redoutable. Il était pâle et un léger tremblement agitait tout son être. C’était la première fois qu’il plaidait en cour criminelle, et dans quelle circonstance, grand Dieu ! La