haut de la terre de Noémie… c’est-à-dire de ta terre nouvelle… puisque tu l’as achetée.
Picounoc le regarda curieusement : Un homme à genoux ? dit-il.
— Oui, un étranger : une grande barbe, des cheveux longs, une espèce de sauvage…
— C’est un chasseur des Hauts, reprit Picounoc, un ami de l’ex-élève… Mais c’est drôle tout de même qu’il aille ainsi s’agenouiller en cet endroit, ajouta-t-il à demi-voix.
Les deux voisins continuèrent à causer quelques minutes et se séparèrent. Picounoc était soucieux.
Le soir arriva. Une longue table fut dressée et tous les convives y trouvèrent place. À l’un des bouts était assis Picounoc et sa future, madame Letellier, à l’autre bout, Victor et Marguerite. Le grand-trappeur se trouvait le premier, au côté droit de la table, et voisin de Picounoc. Il était un objet de curiosité pour tout le monde.
— Vous serez indulgents envers le pauvre chasseur, dit-il aux convives, s’il manque d’éducation et ne sait plus aussi bien tenir un couteau et une fourchette qu’une carabine :