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PICOUNOC LE MAUDIT.

qui faisait irruption dans la maison en deuil.

— La femme de Djos ? répétèrent avec stupéfaction toutes les autres voix…

— C’est la petite José-Antoine qui dit cela, et c’est Djos lui-même qui avoue l’avoir tuée… c’est incroyable !… Mon Dieu ! dans quel siècle sommes-nous ?

— Ce n’est pas possible, elle est à l’église !

Picounoc pleurait toujours pendant qu’on discourait ainsi. À cette remarque, il prit la parole :

— Non, il n’a pas tué sa femme, dit-il, mais s’il pouvait faire croire au monde que c’est elle qu’il a voulu tuer ! Il va alléguer sa jalousie pour tâcher de se faire pardonner le meurtre de ma femme, de mon Aglaé ! pauvre Aglaé !…

Et il se mit à sangloter de nouveau…

— Mon Dieu ! qu’il a du chagrin, dit une jeune fille…

— Il en a trop, cela ne durera pas, repartit une femme d’expérience… une veuve.

— Une voiture fut dépêchée vers la mère de la défunte et la femme du meurtrier. On conçoit la peine qu’éprouve une mère en