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PICOUNOC LE MAUDIT.

venir ! mais je suis à toi pour toujours ! Je ne te quitterai plus !

Le jongleur la serra contre sa poitrine.

— Vois-tu ? dit-elle, j’ai planté ce couteau dans le cœur de mon fiancé qui voulait me retenir !

— Satalia ! dit le jongleur, rien ne nous séparera désormais ! rien !

— Moi, je vais vous séparer ! cria une voix formidable…

C’était le grand-trappeur ! Il connaissait le jongleur et le surveillait depuis longtemps. Le jongleur eut froid jusqu’au fond de l’âme. Il voulut frapper le trappeur de son poignard, mais il fut vite désarmé ! Le trappeur mit le poignard à sa ceinture.

— Tu ne tueras plus personne avec cette arme, dit-il.

Sur ces entrefaites, Pierre Robitaille arriva. Il était depuis des années, paraît-il, l’ami intime, le compagnon inséparable du grand-trappeur.

— Je l’ai bien connu, dit Baptiste.

Le grand-trappeur lui dit :