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PICOUNOC LE MAUDIT.

— Bon jour, Monsieur et Madame, dit-elle, comment vous portez-vous ? Assez bien, Dieu merci au bon Dieu. Assoyez-vous donc. Merci, je ne veux pas être longtemps.

On dit que j’aime les pommes
À la douzaine !
On dit que j’aime les pommes
À la douzaine !

Picounoc et Noémie la regardaient en souriant, accoutumés qu’ils étaient à ces folies inoffensives.

— Vous m’inviterez aux noces, continua-t-elle. Vous jouerez du violon et je danserai toute seule avec tous les autres. Je m’en vais chez le bossu, de ce pas-là ; il m’a promis une épinglette pour me mettre dans les oreilles. On est en amour tous les deux. Si je peux mettre la main dessus, je vous promets qu’il va la rouler sa bosse, une butte ! J’ai une rivale, c’est mademoiselle Picounoc, mais, les rivales, quand je me montre, ça fond comme le beurre dans la poêle !

— Pauvre Geneviève ! murmurait Noémie.

— Elle n’a plus la moindre étincelle d’intelligence, dit Picounoc.