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PICOUNOC LE MAUDIT.

— Non, pourvu que mes intérêts soient protégés.

— J’ai rarement vu une veuve aussi tenace.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Monsieur le marchand, empêchez donc ces gamins de me persécuter, pour l’amour de n’importe qui et de n’importe quoi !

— Tiens ! Geneviève ! dit le bossu, — car c’était elle, la pauvre folle, qui entrait — que te font-ils donc, ces mauvais garnements ?

— Ils m’appellent « la folle ».

— Ne les écoute point, dit Picounoc, tu sais bien que tu es plus fine qu’eux.

— Oui, et plus fine que vous aussi, soit dit sans vous offenser.

— C’est bon pour toi, Picounoc, dit le bossu.

— Non, ce n’est pas bon, répliqua la folle ; j’aurais du dire : meâ culpâ, meâ culpâ, meâ maximâ culpâ.

En te frappant la poitrine ? dit le bossu.

— En me perçant le cœur avec un poignard.

— Penses tu encore à Racette ? demanda Picounoc.