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PICOUNOC LE MAUDIT.

C’était Baptiste. Nageur habile, il eut vite fait de s’ouvrir un chemin dans les vagues limpides de la rivière. Ruisselant d’eau, il se précipite dans les bras de ses amis. Raconter la scène qui venait d’avoir lieu fut l’affaire de quelques minutes. Quand Baptiste apprit que le grand-trappeur était tombé au pouvoir des Couteaux-jaunes, il leva les bras au ciel avec désespoir : Mon Dieu ! dit-il, est-ce possible ?… Il faut le sauver ou mourir avec lui !

All right ! dit John.

Bene ! cria Paul Hamel, l’ex-élève.

— Oui ! oui ! ajouta Félix.

— Ta bouche saigne, Baptiste, dit Paul.

— Et tes mains aussi, ajouta, Félix…

It is too bad ! continua John.

— Oui, répondit Baptiste, ils m’ont brûlé les lèvres, en me forçant à manger du poisson un peu chaud, et moi je me suis brûlé les mains pour défaire mes liens…

John jeta dans le feu qui se mourait une brassée de fagots secs qui ne tardèrent pas à s’enflammer en pétillant.

My goodness ! disait-il, ce pauvre grand-trappeur se battre comme une brick. Nous