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PICOUNOC LE MAUDIT.

— Oui… et ne me la refusez pas, je vous la demande au nom de la félicité qui remplit votre cœur, au nom de la joie qui remplit cette maison…

— Ça, mon Victor, ce n’est pas mon affaire à moi seul. Va trouver Marguerite et arrangez-vous comme vous l’entendrez, répondit en riant le joyeux Picounoc.

Victor, ne se le fit pas dire deux fois… Débordant d’ivresse ; il courut auprès de la jeune fille. Picounoc passa la soirée avec sa future. La folle, assise dans un coin, paraissait plongée dans une stupeur profonde : Il n’est donc pas méchant, pensait-elle. C’est moi qui suis véritablement folle, véritablement méchante. Tout ce qu’il disait, tout ce qu’il faisait c’était pour le bonheur de Noémie !… qui aurait pu deviner cela ?

— Marguerite ! s’écria Victor entrant chez Picounoc.

— Victor ! répondit la jeune fille.

Et une chaude poignée de main s’échangea. Je ne jurerais pas que les échos solitaires de la mansarde ne furent point éveillés par un bruit mystérieux comme celui d’une bouche