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PICOUNOC LE MAUDIT.

— Prends-la ?

— Comment ? prends-la ! Tu veux plaisanter, hein ? tu veux me rendre ridicule ? rira bien qui rira le dernier ! Je t’ai déjà forcé à t’agenouiller devant Marguerite, tu t’agenouilleras devant moi ! je parlerai, Picounoc ! je dirai tout ! entends-tu, tout !

— Mon père ! s’écria Marguerite, qu’y a-t-il donc ?

— Ah ! votre fiancé ne voudra plus de vous, bientôt, Mademoiselle, et je rirai de votre angoisse… Madame Letellier maudira l’homme qui l’a persécutée secrètement toute sa vie !… Ah ! les fiancés d’aujourd’hui sont les ennemis jurés de demain !… Je sais bien des choses moi ! hurla le bossu fou de colère…

Picounoc était sérieux. Marguerite, étonnée des paroles terribles du bossu, regardait son père avec terreur. La folle riait en vidant sa tasse de lait.

— Vous ne voulez pas être ma femme, Marguerite, repartit le bossu, je vous le demande une dernière fois. Et, malheur à vous ! si…

— Un homme qui parle comme vous venez de le faire, un homme qui sait des choses