que voilà le prix de sa liberté. Il montrait Iréma.
— Où est-il le grand-trappeur ? demanda le missionnaire.
— Dans la forêt, libre et heureux, répliqua le Hibou-blanc.
— Ici ! répondit une voix sonore.
Tous les yeux se tournèrent du côté d’où venait la voix. Un cri s’éleva : Le grand-trappeur !
En effet, le grand-trappeur entrait.
L’ex-élève, Baptiste, John et Félix se précipitèrent vers leur compagnon et le pressèrent dans leurs bras avec tous les transports de la plus vive ivresse.
— Vous voyez qu’il est vivant et libre, reprit Racette avec une audace incroyable, vous savez mon nom, monsieur le missionnaire, mariez-nous !
Iréma poussa une plainte profonde.
— Mon Dieu ! mon Dieu ! dit-elle, il faut donc que je me sacrifie ?… Mais il est sauvé !
— Iréma, s’écria le grand-trappeur, pauvre enfant ! console-toi !…