Page:LeMay - Reflets d'antan, 1916.djvu/149

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« Guerriers, vos tomahawks ! Jusques à la rivière
Emportez les canots sur votre bras nerveux.
Honneur à l’Iroquois dont la main meurtrière
Du crâne des vaincus arrache les cheveux ! »


II.

Ainsi, le front orné d’un panache de plume,
À la brune, chantait un vieux chef iroquois.
Il dansait en chantant. Comme un fer sur l’enclume,
Sur son dos large et nu bondissait un carquois.

Alors se fit entendre une voix infernale,
Puis un rire éclata venant l’on ne sait d’où...
La forêt se tordit comme sous la rafale,
Et l’on vit s’envoler le nocturne hibou.

Et la troupe sauvage, enflammée, écumante,
La haine dans le cœur, s’éloigne des cantons.
Chaque jeune guerrier promet à son amante
De tailler au scalpel de glorieux festons.