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LE CORAN.


182Lorsque mes serviteurs te parleront de moi, je serai près d’eux, j’exaucerai ceux qui m’adresseront leurs vœux ; mais qu’ils écoutent ma voix, qu’ils croient en moi, afin que ma grâce les éclaire.

183Vous pouvez, la nuit du jeûne, vous approcher de vos épouses. Elles sont votre vêtement, et vous êtes le leur. Dieu savait que vous eussiez été trangresseurs. Il a tourné ses regards sur vous, et vous a pardonné. Voyez vos femmes, et désirez les promesses que le Seigneur vous a faites. Le manger et le boire vous sont permis jusqu’à l’instant où vous pourrez, à la clarté du jour, distinguer un fil blanc d’un fil noir. Accomplissez ensuite le jeûne jusqu’à la nuit. Éloignez-vous pendant ce temps de vos femmes, et passez le jour en prière. Tel est le précepte du Seigneur. Il déclare ses lois aux mortels afin qu’ils le craignent.

184Ne dissipez point vos richesses inutilement. Ne les offrez point aux juges, pour ravir injustement l’héritage de vos frères. Vous êtes instruits.

185Ils t’interrogeront sur les nouvelles lunes. Dis-leur : Ce sont des temps établis pour l’utilité des hommes. Elles servent à marquer le voyage de la Mecque. La justice ne consiste pas à entrer dans vos maisons par derrière[1], mais à craindre Dieu. Entrez dans vos maisons par la porte, et craignez le Seigneur, afin que vous soyez heureux.


  1. Lorsque les Arabes revenaient du pèlerinage de la Mecque, ils se croyaient sanctifiés ; ils regardaient comme profane la porte par où ils avaient coutume d’entrer dans leurs maisons, et en faisaient ouvrir une au côté opposé. Mahomet condamne cet usage ridicule.