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LE CORAN.

commandent la justice, qui empêchent le crime et gardent les commandemens divins, seront heureux.

114Le prophète et les croyans ne doivent point intercéder pour les idolâtres, fussent-ils leurs parens, lorsqu’ils savent qu’ils sont ensevelis dans l’enfer.

115Abraham, ayant promis de prier pour son père, satisfit à sa promesse ; mais lorsqu’il connut évidemment qu’il était l’ennemi de Dieu, il rompit son engagement ; cependant Abraham était pieux et humain.

116Dieu ne laisse point retourner à l’erreur ceux qu’il a éclairés, jusqu’à ce qu’il leur ait manifesté ce qu’ils doivent craindre, parce que sa science est infinie.

117Dieu est le souverain du ciel et de la terre. Il donne la vie et la mort. Vous n’avez de patron et de protecteur que lui.

118Il fit éclater sa bonté pour le prophète, les fidèles et leurs alliés, le jour du combat : quand une partie de l’armée des croyans était sur le point de prendre la fuite, un regard propice les arrêta. Il est pour eux indulgent et miséricordieux.

119Trois d’entre eux étaient restés derrière. Bannis de la société, en exil au milieu de leurs concitoyens, ils pensèrent, dans leur détresse, qu’ils n’avaient d’autre refuge qu’en Dieu. Il les regarda avec bonté, parce qu’ils se convertirent, et qu’il est indulgent et miséricordieux.

120O croyans ! craignez le Seigneur, et exercez la justice.

121Les habitans de Médine et les Arabes d’alentour n’avaient aucune raison de se détacher du prophète, et de préférer leurs vies à la sienne. La faim, la soif, la fatigue qu’ils ont endurées pour la cause de