Page:Le Coran (Traduction de Savary, vol. 2), 1821.pdf/104

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


94
LE CORAN.


55Les peuples se sont divisés en différentes sectes, et chacune est contente de sa croyance.

56Laisse-les dans leurs erreurs jusqu’au temps.

57Pensent-ils que les richesses et les enfans que nous leur avons donnés,

58Soient un bienfait garant de leur bonheur ? Ils se trompent, et ils ne le sentent pas.

59Ceux que la crainte de Dieu rend circonspects,

60Ceux qui croient à ses commandemens,

61Ceux qui ne lui donnent point d’égal,

62Ceux qui font l’aumône, et que la pensée du jugement tient dans la crainte,

63Ceux-là, animés par un saint zèle, devancent les autres dans la voie du salut.

64Nous n’exigerons de chacun que suivant ses forces. Nous possédons le livre de la vérité. Personne n’éprouvera d’injustice.

65Ceux qui ignorent cette doctrine, ceux dont les œuvres n’ont point la vertu pour objet, resteront dans leur aveuglement.

66Jusqu’au temps où les plus puissans d’entre eux éprouvant notre vengeance, crieront tumultueusement.

67On leur dira : Calmez vos clameurs ; aujourd’hui vous n’avez plus de secours à attendre.

68On vous a lu mes préceptes, et vous êtes retournés sur vos pas.

69Aveuglés par l’orgueil, vous, profériez vos discours criminels, dans l’ombre de la nuit.

70Ont-ils considéré attentivement la doctrine du Coran ? Renferme-t-il d’autres commandemens que ceux qui ont été prescrits à leurs pères ?