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LE CORAN.

ferons sortir de la terre un monstre[1] qui criera : Les hommes n’ont point cru l’islamisme.

85Nous rassemblerons un jour ceux qui ont traité nos oracles d’imposture, et nous les mettrons dans un lieu séparé ;

86Jusqu’à ce qu’ils paraissent devant le tribunal de Dieu qui leur dira : Avez-vous nié ma religion ? Ne l’avez-vous pas comprise ? Quelles sont vos œuvres ?

87L’arrêt de leur réprobation sera prononcé, parce qu’ils ont été impies, et ils ne répondront point.

88Ne voyaient-ils pas que nous avons établi la nuit pour reposer, et le jour pour agir ? Ce sont des signes pour les croyans.

89Lorsque le son de la trompette retentira, tout ce qui est dans les cieux et sur la terre sera saisi d’effroi, excepté les élus du Seigneur. Tous les hommes paraîtront devant lui, humblement prosternés.

90Vous verrez les montagnes semblables à l’eau congelée, disparaître comme un nuage à la voix de Dieu qui a sagement disposé toutes choses, et qui connaît les actions des mortels.

91Ceux qui se présenteront avec de bonnes œuvres,


  1. Ce monstre que les commentateurs du Coran ont peint chacun à leur manière, aura cinquante coudées de long. Il courra d’une vitesse extraordinaire, et aura des crins, des plumes et deux ailes.

    Ebn Jarih le décrit avec la tête d’un taureau, les yeux d’un porc, les oreilles d’un éléphant, les cornes d’un cerf, le cou d’une autruche, la poitrine d’un lion, la couleur d’un ours, le milieu du corps d’un chat, la queue d’un belier, et le pied d’un chameau. Il sortira de la grande mosquée de la Mecque, et épouvantera la terre de sa voix. Il prononcera ces mots : Les hommes n’ont point cru l’islamisme. Zamchascar.