Page:Le Coran (Traduction de Savary, vol. 2), 1821.pdf/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


75
LE CORAN.


67Pourquoi adorez-vous donc des simulacres impuissans, dont vous ne pouvez attendre ni bien ni mal ? Malheur à vous et aux objets de votre culte ! N’ouvrirez-vous point les yeux ?

68Brûlez l’impie, s’écrièrent les idolâtres,[1] et défendez vos dieux.

69Nous commandâmes au feu de perdre sa chaleur, et au salut de descendre sur Abraham.

70Les idolâtres lui tendirent d’autres piéges, et ils furent réprouvés.

71Nous sauvâmes Abraham et Loth ; nous leur donnâmes une contrée dont nous bénîmes toutes les créatures.

72Nous comblâmes les vœux d’Abraham par la naissance d’Isaac et de Jacob, tous deux justes.

73Nous les établîmes nos vicaires, pour conduire les peuples suivant la loi divine. Nous leur recommandâmes la pratique des bonnes œuvres, la prière et l’aumône. Ils furent nos serviteurs.

74Nous accordâmes à Loth, la sagesse et la science. Nous le délivrâmes de la ville abominable, où les hommes étaient livrés à des excès infâmes.

75Nous le comblâmes de nos faveurs, parce qu’il fut juste.

76Lorsque Noé éleva vers nous sa voix, nous exauçâmes sa prière, et nous le délivrâmes avec sa famille, des maux qui les affligeaient.

77Nous le mîmes à l’abri des complots d’un peuple


  1. Les auteurs arabes disent que les Chaldéens ayant fait un grand bûcher, y jetèrent Abraham enchainé, mais que les flammes consumèrent ses liens sans toucher à sa personne. Maracci.