Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/135

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les savans d’entre les Hébreux en eussent connaissance ?

Si des peuples barbares l’avaient reçu,

Et qu’ils l’eussent lu aux infidèles, ils n’y auraient pas ajouté foi.

Nous l’avons tellement imprimé dans le cœur des impies,

Qu’ils ne croiront qu’à l’instant où ils verront les tourmens préparés.

L’heure les surprendra, et ils ne pourront la prévoir.

Alors ils s’écrieront : Nous accordera-t-on un délai ?

Prieront-ils le ciel de précipiter sur nous ses fléaux ?

Que t’en semble ? Si après les avoir laissés pendant des années s’endormir au sein des voluptés,

Nous mettons tout à coup le sceau à nos vengeances,

A quoi leur serviront les plaisirs dont ils se sont enivrés ?

Nous n’avons point détruit de cité, sans l’avoir prévenue, par nos avertissemens.

Aucune n’a subi un sort injuste.

Les démons ne sont point les auteurs du Coran.

Ils ne devaient, ni ne pouvaient le mettre au jour.

Ils sont loin du langage des cieux.

N’invoque point un autre que Dieu, de peur que tu ne sois réprouvé.

Annonce ces vérités à tes plus proches parens.

Étends tes ailes sur les fidèles qui te suivront.

S’ils deviennent rebelles, dis-leur : Je suis innocent de vos œuvres.