Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/154

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

prêtent un secours mutuel, nous les rejetons également ?

Dis-leur : Si vous êtes véridiques, apportez un livre divin, où la vraie religion soit mieux établie que dans le Pentateuque et dans le Coran, et je le suivrai aussitôt.

S’ils gardent le silence, apprends qu’ils suivent leurs désirs déréglés. Quoi de plus aveugle que d’errer au gré de ses passions loin de la lumière divine ! car Dieu n’éclaire point les méchans.

Nous leur avons fait entendre la parole de la foi, afin de les tirer de leur égarement.

Ceux à qui nous donnâmes les Écritures croient au Coran.

Ils s’écrient, lorsqu’on leur explique sa doctrine : Nous croyons qu’il est la vérité de Dieu ; avant sa venue nous étions musulmans[1].

Ils recevront une double récompense, parce qu’ils ont souffert avec patience, qu’ils ont rendu le bien pour le mal, et versé dans le sein de l’indigent une portion des richesses que nous leur avions départies.

Lorsqu’ils entendent les railleries des méchans, ils s’en éloignent, et ils disent : Nous avons pour nous nos œuvres. Vous rendrez compte des vôtres. La paix soit avec vous. Nous n’aspirons point à l’amitié de ceux qu’aveugle l’ignorance.

Les hommes ne seront point éclairés au gré de tes désirs. Dieu illumine ceux qu’il veut, et connaît celui qui marche dans les voies du salut.

Ils ont dit : Si nous embrassons ta croyance, nous serons chassés de notre pays. Ne leur avons-nous

  1. C’est-à-dire consacrés au culte d’un seul Dieu.